Au Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa vient de passer le cap des cent jours à la présidence. Cent jours qui lui ont surtout permis d’appeler les investisseurs étrangers à revenir dans le pays. Le paysage politique a bien changé pendant cette période, avec la mort de l’opposant historique Morgan Tsvangirai. Mais un autre bouleversement a eu lieu, lundi 5 mars, avec la création d’un nouveau parti politique, dissident de la Zanu-PF et proche du clan Mugabe.
Un nouveau concurrent va prendre part à la présidentielle qui se tiendra cette année au Zimbabwe, le Nouveau Front Patriotique. Le créateur s’appelle Ambrose Mutinhiri. Derrière ce nom inconnu du grand public, un vétéran de la guerre d’indépendance et surtout un fidèle soutien de Robert Mugabe.
Le Nouveau Front Patriotique, le NPF, est en réalité formé par des proches de l’ancien président et de la faction G40 fidèle à Grace Mugabe. Dès le premier communiqué, le ton est donné : « Le parti est outré par la façon inconstitutionnelle dont Robert Mugabe a été chassé du pouvoir. Chassé par des criminels qui ont honteusement abîmé la démocratie zimbabwéenne ».
La première bataille du NPF est juridique. Le parti a déjà soumis un document à l’Union africaine pour dénoncer ce qu’il appelle un coup d’Etat. La prochaine étape : le NPF va demander à la Cour constitutionnelle zimbabwéenne de se prononcer sur la légalité du gouvernement d’Emmerson Mnangagwa.
Avec RFI