Un nouvel adversaire pour Robert Mugabe dans la classe politique zimbabwéenne. Nkosana Moyo, ancien ministre de l’Industrie et du Commerce international a lancé ce jeudi son parti politique et a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2018, à laquelle prendra également part le président Robert Mugabe.
A en croire l’ancien ministre sa décision est une réponse aux appels de nombreux Zimbabwéens de divers horizons. “J’en suis venu à la conclusion que je devais tenir compte de la volonté des autres que je me présente à la présidentielle du Zimbabwe. Cet appel a été lancé par de nombreux Zimbabwéens”, a-t-il expliqué lors du lancement de l’Alliance pour l’agenda du peuple, son parti politique.
Toutefois, c’est une bataille que Nkosana Moyo entend mener seul, avec son mouvement. En clair, il ne compte rejoindre la coalition des partis politiques d’opposition pour battre M. Mugabe et son parti au pouvoir (le Zanu-PF) aux prochaines élections. “Combiner les choses ne vous donne pas toujours le résultat que vous attendez”, argue-t-il.
Au nombre de ses promesses, ne faire qu’un seul mandat et se retirer. Si jamais il venait à remporter la présidentielle, sa victoire serait une belle victoire sur Robert Mugabe qui l’avait traité de “lâche” lorsqu’il avait démissionné de son poste de ministre en 2001 avant de s’envoler pour l’Afrique du Sud, estimant que le parti présidentiel Zanu-PF manquait de “vision”.
Selon la nouvelle Constitution zimbabwéenne adoptée en 2013, les mandats présidentiels sont limités à deux mandats de cinq ans. Ce qui donne une nouvelle chance au chef d‘État Robert Mugabe en poste depuis 1980 et qui a d’ailleurs été porté candidat par son parti pour la présidentielle de 2018.
Avec africanews