Les autorités sanitaires du Cap-Vert ont indiqué lundi que l’épidémie de Zika, virus responsable de microcéphalies en Amérique latine et qui a atteint l’archipel il y a environ six mois, est sous contrôle.
Au Cap-Vert, seul État du continent touché par l’épidémie de Zika, « toutes les mesures sont prises pour éviter sa propagation à d’autres pays africains ». Tomas Valdez, directeur national de la Santé, a même fait état, lundi 23 mai à Praia, d’une nette décrue depuis les premiers cas suspects en octobre 2015, comme d’ailleurs en Amérique latine et aux Caraïbes.
« Après quelques campagnes de sensibilisation et de prévention contre le moustique vecteur du virus, l’épidémie a été progressivement contrôlée » depuis un pic en octobre-novembre, a-t-il ajouté.
« En janvier, les cas suspects ont décliné, en février et en mars encore davantage, et pour la semaine du 15 au 22 mai, nous avons comptabilisé seulement quatre cas, avec des jours à zéro cas », a précisé Tomas Valdez.
Mesures de prévention
« Nous faisons tout selon les réglementations sanitaires internationales pour prévenir la propagation du virus dans les pays voisins et au-delà. Nous avons envoyé des instructions aux compagnies aériennes qui opèrent à partir du Cap-Vert pour qu’elles désinsectisent tous les avions qui quittent le pays et ces instructions sont strictement appliquées », a-t-il assuré.
Le directeur de la Santé s’est félicité également de la mise en place depuis mars d’un laboratoire à Praia, avec l’aide de l’Institut Pasteur de Dakar, qui permet de dépister toutes les femmes enceintes vivant dans les îles touchées par le virus.
Cumulant près de 7 000 cas sur les quelque 7 500 enregistrés, les îles de Santiago, où se trouve la capitale, de Maio et Fogo ont été les plus touchées, alors que celles du Nord, plus touristiques, n’ont pas été affectées, a-t-il souligné.