En Zambie, les critiques se multiplient contre l’emprise grandissante de la Chine sur l’économie nationale. Malgré les dénégations du gouvernement, certains Zambiens estiment que la dette du pays est en train de déraper. Une situation qui serait en partie due aux importants emprunts contractés par le gouvernement auprès de son partenaire chinois. Le manque de transparence de ces accords économiques est régulièrement pointé du doigt.
Le sentiment anti-chinois est de plus en plus perceptible en Zambie, que ce soit pour dénoncer les conditions des travailleurs locaux employés par des Chinois ou pour s’inquiéter d’une future crise de la dette dans le pays.
Même si le gouvernement assure le contraire, certains membres de l’opposition sont persuadés que la dette zambienne est en train d’exploser. La Chine et ses prêts généreux seraient en grande partie responsables de cette situation, selon eux.
Selon certaines rumeurs insistantes, le géant chinois s’apprêterait même à mettre la main sur plusieurs entités publiques : notamment sur la télévision nationale, l’aéroport de Lusaka et la compagnie publique d’électricité. Des affirmations fermement démenties par le gouvernement d’Edgar Lungu.
Mais en Zambie comme dans d’autres pays africains, la Chine est de loin le principal investisseur. En échange, les appels d’offres publiques sont souvent attribués à des entreprises chinoises.
Une situation qui déplaît ou qui inquiète et pas qu’en Zambie. En Afrique du Sud, l’opposition a également demandé des explications concernant un prêt chinois de presque deux milliards d’euros accordé à la compagnie publique d’électricité Eskom ; mais cette requête n’a pas abouti.
Avec RFI