Des “dizaines” de personnes ont été tuées et “des centaines” blessées samedi dans la capitale yéménite Sanaa dans des raids aériens menés par la coalition arabe qui soutient les forces gouvernementales, ont affirmé les rebelles chiites Houthis sur leur site Sabanews.net.
Les Houthis se sont emparés de Sanaa il y a plus de deux ans et contrôlent également d’autres régions du pays. Le gouvernement yéménite, qui avait alors dû fuir le pays, tente aujourd’hui de regagner le terrain perdu avec l’appui de la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite voisine.
Des avions de la coalition ont mené des raids contre une salle à Sanaa où de nombreuses personnes étaient réunies dans l’après-midi pour présenter leurs condoléances pour la mort du père du « ministre de l’Intérieur », Jalal al-Rouichène, a indiqué Sabanews.net.
« Des dizaines de personnes sont tombées en martyrs et des centaines ont été blessées (…) dans deux raids de l’aviation de l’agression », ont poursuivi les rebelles sur leur site, en référence à la coalition arabe qui opère au Yémen depuis plus de 18 mois.
La salle touchée par les raids est située près d’une grande place publique, celle des Sabiine, dans le sud de la capitale.
Un énorme incendie s’est déclaré dans le bâtiment, qui s’est effondré, a indiqué une source de sécurité citée par le site des rebelles.
Des équipes de secours retiraient des corps calcinés et tentaient de retirer d’autres coincés sous les décombres, a rapporté un photographe de l’AFP sur place.
Des ambulances évacuaient les victimes et les hôpitaux ont lancé un appel pour des dons de sang, selon des habitants.
Les rebelles n’ont pas précisé si M. Rouichène ou d’autres personnalités étaient présentes au moment de l’attaque.
Le général Jalal al-Rouichène, qui avait été nommé ministre de l’Intérieur par le président Abd Rabbo Mansour Hadi, est resté en poste après que les Houthis ont conquis Sanaa en septembre 2014.
La coalition militaire arabe n’a pas encore réagi aux affirmations des rebelles sur sa responsabilité dans l’attaque.
Elle a été accusée par des organisations de défense des droits de l’Homme de commettre des « bavures » en touchant des secteurs civils dans ses raids.
Avec jeuneafrique