Le premier tour de la présidentielle aura lieu ce dimanche 23 avril 2017.
Parmi les 11 prétendants à l’Elysée, quatre sont actuellement en tête des intentions de vote, mais difficile de savoir quels sont les deux candidats qui se retrouveront au second tour.
Cette incertitude rend extrêmement nerveux les investisseurs qui ont des actifs français. Et notamment l’éventualité d’une victoire de Marine Le Pen, qui propose une sortie de l’euro, et de la percée dans les sondages de Jean-Luc Mélenchon, favorable à la dévaluation de la monnaie unique pour la faire coexister avec une monnaie nationale.
Cela se voit notamment dans les dernières évolutions de l’écart de rendement (“spread”) entre l’obligation française à dix ans et l’obligation allemande de la même échéance, rapporte Business Insider UK.
Le rendement de l’obligation française à dix ans est passé de 0,65% à environ 0,92%, après avoir atteint un record de 1,1% à la mi-février.
En revanche, le rendement de l’obligation allemande à dix ans (“Bund”), considérée comme un actif refuge, est retombé mardi 18 avril 2017 (en fin de journée) vers 0,15%, son plus bas niveau depuis l’élection de Donald Trump.
La montée du rendement de l’obligation française à dix ans indique une augmentation de la prime de risque pour détenir de la dette française, tandis que le taux bas du Bund est synonyme de sécurité pour les investisseurs.
Voici un graphique montrant l’évolution du rendement de l’obligation française à dix ans:
Et un autre sur l’évolution du rendement de l’obligation allemande à dix ans:
Depuis la fin d’année dernière, le coût de la dette française n’a cessé de grimper, reflet d’une possible victoire d’un candidat extrémiste le 7 mai.