UN Watch, ONG spécialisée dans le suivi de l’activité de l’ONU selon les standards de l’organisation et la défense des droits de l’homme a condamné l’adhésion de Riyad à la Commission de la condition de la femme des Nations unies.
«Elire l’Arabie saoudite à la protection des droits des femmes est comme de nommer un pyromane chef des pompiers. C’est absurde», a déclaré le directeur général de UN Watch, Hillel Neuer. «Chaque femme saoudienne doit avoir un tuteur masculin qui prend toutes les décisions importantes en son nom, contrôlant la vie d’une femme depuis sa naissance jusqu’à sa mort. L’Arabie saoudite interdit également aux femmes de conduire», s’est insurgé le directeur de l’ONG basée à Genève et spécialisée dans le suivi des Nations unies et la défense des droits de l’homme.
Dans un vote secret, l’Arabie saoudite a été élue par le Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC) à la Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW) pour une durée de quatre ans, soit de 2018 jusqu’à 2022.
La Commission de la condition de la femme des Nations unies a pour but de «promouvoir les droits des femmes». «Elle reflète la réalité vécue par les femmes dans le monde entier et contribue à l’établissement des normes mondiales relatives à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes», lit-on sur le site de la CSW.
L’Arabie saoudite avait déposé une demande d’adhésion à cette commission en septembre 2016. Riyad y affirmait que la protection des droits des femmes en Arabie saoudite se conformait «aux lois de la charia qui garantit l’égalité des sexes».
En Arabie saoudite, toutes les femmes doivent obtenir une autorisation d’un homme, que ce soit leur mari, leur père, leur frère ou leur fils, pour voyager, se marier ou sortir de prison. On peut leur demander de montrer un papier grâce auquel leur tuteur leur permet de travailler ou d’accéder aux soins de santé. Les autorités ont promis d’abolir cette règle, mais rien n’a changé pour le moment.
Avec rtfrance