L’étudiante Célestine Fany Engbwengbwa a décroché la « mention bien » après soutenance de son mémoire sur l’histoire de La Voix Du Paysan. C’était en vue de l’obtention du diplôme de Professeur de lycée d’enseignement secondaire.
«Si je n’avais pas été enseignante, je serais ingénieur agronome”. C’est ainsi qu’a répondu Célestine Fany Engbwengbwa à la question “Si dans votre vie, vous n’avez pas été enseignante, que serez-vous?” posée par Monsieur Mougnol Ndong Gabriel Maxime, examinateur.
Dans la salle 19 de l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé (ENS), le lundi 6 juillet 2015, face au jury, l’étudiante s’en est sortie avec la “mention bien” pour une note de 15/20 à la soutenance de son mémoire pour l’obtention du diplôme de Professeur de lycée d’enseignement secondaire de deuxième grade (DIPES II), option histoire.
Impact sur la production agricole
Le thème de recherche choisi par Célestine s’intitule: “La Voix Du Paysan et sa contribution à la vulgarisation des informations sur les activités agropastorales au Cameroun: analyse historique 1988-2013”. Par ce thème, Célestine a voulu toucher du doigt les impacts réels de ce journal agricole sur le développement économique et social des lecteurs.
Les bornes chronologiques de la recherche historique menée par Célestine sont circonscrites entre 1988, année de naissance du journal, et 2013. L’étudiante a procédé elle-même aux descentes sur le terrain pour mieux mesurer la contribution du journal à la vulgarisation des informations sur les activités agropastorales.
De Yanda II, Koumé Goffi et Bonis dans la Région de l’Est, elle affirme avoir visité des exploitations et récolté les témoignages des producteurs qui ont pu monter leur activité grâce à La Voix Du Paysan.
“A Koumé Goffi, j’ai eu à visiter l’exploitation de près de 30 hectares de cacaoyer associé au bananier plantain appartenant à Ebe Zimu Aku Augustin. Abonné de La Voix Du Paysan, il déclare avoir lu les techniques de production de cette association dans le Recueil de Fiches Techniques. A Yanda II, Gbaman Janvier, lui aussi abonné à ce journal m’a fait entendre que grâce à La Voix Du Paysan, il a appris à remplacer les arbres inutiles par ceux utiles tels que les fruitiers. Il dit détenir à ce jour non seulement une cacaoyère, mais aussi un verger.” affirme Célestine Fany Engbwengbwa.
La valorisation et la transformation des produits forestiers non ligneux ne sont pas en reste. De même que le conditionnement et la transformation des denrées agricoles. À Bertoua, Madame Akala Jeannette, lui a confié vivre de ses activités agricoles grâce aux informations puisées dans le mensuel de l’entrepreneur rural.
Cœur d’agronome
Le facteur social figure en bonne place dans cette étude de la jeune étudiante chercheure. Face au chômage ambiant, l’étude invite les jeunes à s’intéresser au travail de la terre pour valoriser le potentiel agropastoral local. La disponibilité des instruments permettant de développer ce secteur pour se prendre en charge et s’auto-employer en est une motivation.
Par ailleurs, Célestine a voulu satisfaire l’intérêt que porte le secteur agropastoral, et surtout remercier ceux et celles-là qui s’activent quotidiennement à ravitailler les marchés locaux; combattant à juste titre l’insécurité alimentaire et la dépendance vis-à-vis de l’extérieur.
Bercée par les activités agricoles depuis l’enfance, émue, Célestine se confie. “Dans ma profession d’enseignante d’histoire, je ne saurais abandonner l’agriculture. Tout au contraire, je mettrais l’histoire à profit, au développement du secteur agropastoral à travers ma profession de cœur qui est ingénieur agronome.”
Avec La voix du paysan