La croissance économique de la France devrait atteindre 1,9% en 2017, soit “un rythme qui n’avait pas été observé depuis 2011”, vient d’annoncer l’Insee dans sa note de conjoncture pour le mois de décembre 2017.
Et selon l’Institut national de la statistique, “l’acquis pour 2018 serait déjà de 1,7% à mi-année”, soit le niveau que le gouvernement attend pour la totalité de 2018..
Plusieurs facteurs poussent l’Insee à tant d’optimisme.
L’environnement mondial porteur “devrait le rester d’ici l’horizon de la prévision”, grâce à la mise en œuvre à partir de 2018 du stimulus budgétaire annoncé aux Etats-Unis et à la reprise de la consommation au Japon qui prendra le relais du commerce extérieur.
Le commerce mondial “sera tiré par la reprise dans les économies émergentes”. Inde, Russie et Brésil “se relèvent après deux années de récession.”
La croissance dans la zone euro a été soutenue et les incertitudes politiques en Catalogne, Allemagne et Italie “ne semblent pas pour l’instant affecter le moral des entrepreneurs.”
Le moral des chefs d’entreprise français reste au beau fixe, à travers les secteurs.
La demande globale devrait tirer la croissance française et “grâce aux produits agricoles et au tourisme, le commerce extérieur cesserait mi-2018 de peser sur la croissance.”
Les ménages français diminueront leur taux d’épargne fin 2018, anticipant une amélioration de leur pouvoir d’achat fin 2018 avec les baisses des cotisations sociales et de la taxe d’habitation.
L’investissement des entreprises se maintiendrait à un niveau élevé, notamment pour renforcer des capacités existantes alors que le nombre de chefs d’entreprises signalant des goulots de production est à un plus haut depuis début 2008.
L’économie française génèrera 100.000 emplois marchands par semestre. Au deuxième semestre 2017, 106.000 emplois marchands ont été créés.
Le taux de chômage diminuerait un peu, de 0,1 point sur un an à 9,4% à mi-2018.
Seule ombre au tableau, selon l’Insee: il reste des incertitudes politiques en Europe et en Amérique ainsi que sur le “comportement de consommation des ménages français face à la flexion temporaire de leur pouvoir d’achat.”
En effet, l’Insee ne voit pas repartir la consommation des ménages dans l’immédiat en raison d’un calendrier fiscal très défavorable en début d’année, marqué par des hausses des taxes sur le tabac et les carburants ainsi que de la CSG.
Avec businessinsider