Et en plus, elle pourrait bien être mise à exécution s’il est élu.
C’est en passe de devenir une habitude hebdomadaire: la semaine dernière, Donald Trump a une fois encore laissé entendre, en toute désinvolture, qu’il était disposé à balayer l’ordre global régnant depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La nouvelle vous a sans doute échappé. Il faut dire que l’actualité politique des Etats-Unis est chargée: on y parle surtout des agissements d’obscurs pirates informatiques russes et de la sympathie éhontée dont fait montre la campagne de Trump envers le Kremlin. Voilà l’affaire: au cours d’une conférence de presse dominicale, le candidat républicain a laissé entendre qu’il était disposé à quitter l’Organisation mondiale du commerce (OMC) si cette dernière cherchait à l’empêcher de taxer les entreprises américaines désirant délocaliser leur production. Voici l’échange:
Chuck Todd: Quel serait le taux de cette fameuse taxe?
Donald Trump: Peut-être 25%. Peut-être 35%. Peut-être 15%. Je n’ai pas encore décidé. Il pourrait être différent en fonction des entreprises concernées. [Il commence alors à radoter de manière à peine cohérente]
Chuck Todd: Eh bien, certaines de ces mesures vont se heurter à la réglementation de l’Organisation mondiale du commerce. Il existe…
Donald Trump: Aucune importance. Nous renégocierons tout cela, ou nous nous claquerons la porte. Ces accords commerciaux sont une catastrophe, Chuck. L’Organisation mondiale du commerce est une catastrophe.
C’est sans doute là l’une des déclarations les plus destructrices de Donald Trump- et sa campagne aussi démoralisante qu’intellectuellement désastreuse lui a donné l’occasion de prononcer plus d’une énormité. Comme certains l’ont fait remarquer, c’est là peu ou prou le pendant commercial d’une déclaration précédente (quand il avait affirmé qu’il envisageait un retrait américain de l’OTAN). (…) Lire la suite sur Slate.fr