Raccourcis à gogo, onglets empilables, prise de notes intégrée… Ce nouveau navigateur prend le marché à contre-pied en proposant une avalanche de fonctionnalités et de réglages pour satisfaire les « power users ».
On pourrait croire le marché des navigateurs de plus en plus figé. Eh bien non, il y a encore des gens qui pensent que tout n’a pas encore été tenté dans ce domaine, et c’est le cas de Vivaldi.
Créée par son PDG Jon von Tetzchner, ancien co-fondateur d’Opera, cette société norvégienne vient de lancer la version 1.0 de son navigateur éponyme. « Les cinq principaux navigateurs du marché proposent tous plus ou moins la même chose. Ce sont des navigateurs qui cherchent à être simple pour pouvoir cibler un public aussi large que possible. Ce n’est pas une mauvaise chose, mais nous pensons qu’il existe aussi des utilisateurs qui veulent pouvoir accéder à un large choix de fonctionnalités avancées. C’est ce que nous voulons faire avec Vivaldi », nous explique le dirigeant.
De ce point de vue, il est vrai que ce nouveau logiciel tranche avec le reste du marché. Une fois installé, il donne accès non seulement à un vaste panel de réglages, mais aussi à des fonctionnalités assez uniques, destinées aux internautes exigeants. Ce qui n’est pas sans rappeler… Opera à la grande époque.
Ainsi, Vivaldi se dévoile d’emblée comme le royaume des raccourcis. Il propose 13 raccourcis gestuels à la souris qui, à première vue, semblent bien pratiques. Ils permettent de recharger une page, de revenir à la page précédente ou suivante, d’ouvrir un onglet, d’arrêter le chargement, etc. L’utilisateur peut également faire appel à près d’une soixantaine de raccourcis clavier pour, par exemple, masquer tout ou partie de l’interface utilisateur, répartir les onglets, zoomer, etc.
Autre fonctionnalité sympathique : la prise de note. Quand l’utilisateur navigue le web, il peut à n’importe quel moment créer une note de texte datée qui conservera l’URL ainsi qu’une copie d’écran.
Par ailleurs, pour éviter la multiplication des onglets sur l’écran, le navigateur permet de les empiler simplement en les glissant les uns sur les autres. Ce qui simplifie du même coup la recherche d’un onglet en particulier. Sur l’écran, les onglets peuvent également être juxtaposés côte à côte ou en grille, ce qui permet de visionner plusieurs pages en même temps. Utile, par exemple, lorsqu’on surfe le web tout en gardant un œil sur un fil de news.
Sous le capot, Vivaldi utilise le moteur de rendu de Google, à savoir Blink. « C’est actuellement celui qui fait preuve de la plus grande dynamique, ce qui est sécurisant d’un point de vue du développement », précise Jon von Tetzchner. L’une des conséquences de ce choix technique est que le navigateur est compatible d’emblée avec la plupart des extensions de Chrome. D’ailleurs, le « Vivaldi Web Store » est, pour l’instant, directement connecté sur le Chrome Web Store. Pour autant, la performance des extensions n’est pas forcément identique. L’extension de LastPass, par exemple, est singulièrement plus lente sur Vivaldi que sur Chrome. Mais elle fonctionne.
Pas de compte utilisateur
Ce que l’on regrette, pour cette version 1.0, c’est l’impossibilité de créer un compte qui sauvegarde les réglages et les données de navigation. Ce qui permettrait de retrouver sur chaque terminal le même environnement de navigation. « C’est vrai, c’est très important et c’est prévu pour une version ultérieure », nous rassure le PDG. D’autres fonctionnalités avancées figurent également sur la feuille de route, comme celle d’un client e-mail intégré.
En somme, Vivaldi veut offrir une plateforme web complète pour tous ceux qui passent vraiment beaucoup de temps sur la toile. Une vision qui se défend et que le PDG aurait bien voulu réaliser avec Opera. « J’ai quitté Opera il y a quelques années pour des raisons des divergences stratégiques. Opera est un bon navigateur, et j’en suis fier. Mais aujourd’hui, c’est devenu un navigateur simplifié comme les autres. Beaucoup de fonctionnalités ont été supprimées sur la base d’une optimisation statistique. Nous pensons que Vivaldi comble de ce point de vue un manque », souligne le dirigeant.
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Vivaldi pour Windows
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