Les résultats des élections présidentielles du 20 mai au Venezuela sont une «victoire des travailleurs et des couches les plus larges du peuple vénézuélien». C’est ce qu’a déclaré le 30 mai la secrétaire générale du Parti des travailleurs algérien, dénonçant les pressions exercées sur Caracas par les États ayant rejeté le verdict des urnes.
«Ce que vit le Venezuela [depuis la proclamation des résultats des dernières élections présidentielles, ndlr] nous concerne tous, nous les pays qui dénoncent l’interventionnisme et le putschisme américain et ses vassaux, contre les États souverains qui rejettent l’hégémonie et la mainmise US et son impérialisme». C’est le point de vue dont Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs algérien (PT), membre de l’Assemblée populaire nationale algérienne (APN) (parlement algérien) a fait part lors d’une conférence organisée le 30 mai 2018 au siège de son parti, à Alger, pour soutenir le Venezuela, selon le journal L’Expression.
La victoire du Président sortant, Nicolas Maduro, aux dernières élections est aussi la «victoire des travailleurs et les couches les plus larges du peuple vénézuélien et de sa résistance contre l’oligarchie interne et inféodée aux services de renseignements américains, en alliance avec les États vassaux, que ce soit en Amérique latine ou dans le monde en général», a-t-elle ajouté.
Poursuivant dans le même sens, la secrétaire générale du PT a dénoncé l’attitude des pays qui ont refusé de reconnaître les résultats de ce scrutin. Selon elle, cette prise de position ne respecte pas «le choix souverain du peuple vénézuélien et son droit à disposer librement de lui-même». Elle a rappelé la position des États-unis, de l’Union européenne et des pays d’Amérique latine qui, à l’instar de la Colombie, du Chili et du Pérou, ont refusé de reconnaître les résultats de l’élection vénézuélienne.
Pour appuyer son propos, Mme Hanoune a souligné que «Trump lui-même a pris de nouvelles mesures pour asphyxier financièrement le pays et bloquer les exportations du pétrole vers les Etats-Unis». Elle a fait remarquer, par ailleurs, que les propos de l’amiral américain, Kurt W. Tidd, Commandant en chef du Commandement Sud des États-Unis (SouthCom), qui selon elle a déclaré qu’il était nécessaire «d’abattre la dictature vénézuélienne», sont une menace d’intervention dans ce pays.
Pour Mme Hanoune, la tentative des États-Unis et de leurs alliés d’imposer au Venezuelades politiques n’allant dans le sens de ses intérêts est un «putsch en bonne et due forme contre ces États qui défendent jalousement leur souveraineté et leur indépendance politique et économique».
Le Président vénézuélien Nicolas Maduro a été réélu le 20 mai jusqu’en 2025. Quelque 20 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes, et selon le décompte de la commission électorale, sur 8.603.936 votes, M.Maduro a obtenu 5.823.728 suffrages.
Le taux de participation a été de 46,1%, a précisé le Conseil national électoral. En 2013, lors de la précédente élection présidentielle, le taux de participation avait été de 80%.
Toutefois, les opposants de M. Maduro ont dénoncé des pressions sur les électeurs et exigé un nouveau vote. Le chef de l’opposition, Henry Falcon, a refusé de reconnaître les résultats des élections.
Avec sputnik