La deuxième réunion du Conseil des ministres du Conseil international consultatif du Cajou (CICC), destinée à examiner les documents d’opérationnalisation de cet organisme visant à promouvoir les actions de développement et accroitre la compétitivité de cette filière cajou, s’est ouverte ce jeudi à Cotonou.
Cette réunion ministérielle qui fait suite à celle des experts des neufs pays de l’Afrique de l’Ouest membres du Conseil international consultatif du cajou (CICC), qui s’est déroulée mardi et mercredi dernier à Cotonou, devra permettre d’examiner les nouveaux documents d’opérationnalisation de l’organisation.
Il s’agit, notamment du projet de statut du personnel, le projet de manuel de procédures, les projets de fiches de poste, les projets des thèmes de références pour le recrutement du cabinet chargé de recruter le secrétaire exécutif.
De même, cette session devra permettre de réexaminer la question des modalités de financement du CICC et de statuer sur la question du recrutement du secrétaire exécutif.
Le Conseil international consultatif du Cajou
Créé en novembre 2016 à Abidjan en Côte d’Ivoire avec l’adhésion de 7 pays africains, le Conseil international consultatif du Cajou est une organisation visant à promouvoir la coopération et la concertation entre les pays membres dans les domaines de la production, de la transformation, de la commercialisation, de la recherche-développement, de l’innovation technologique et de la consommation des produits du cajou.
“Le CICC permettra d’assurer un meilleur partage des informations à travers la diffusion et la publication des informations économiques, statistiques, scientifiques et techniques sur toutes les questions ayant trait au cajou et de défendre les intérêts des acteurs publics et privés de la filière cajou”, a expliqué, Joseph Séka Séka, ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement durable.
Composé de neuf pays de l’Afrique de l’Ouest, notamment du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée-Conakry, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Togo et du Sénégal, le CICC a été créé pour répondre aux difficultés qui minent la filière cajou sur le continent africain.
Pour M. Séka Séka, le secteur cajou africain reste confronté à des difficultés qui empêchent de nombreux pays producteurs du continent africain de tirer pleinement profit des nombreuses opportunités qu’offre la transformation de cette spéculation, notamment en termes de création d’emplois et de richesse.
Ces difficultés, a-t-il cité, portent, entre autres, sur la mauvaise organisation de la filière cajou, la faible capacité de transformation de cette matière première, la faiblesse des échanges d’information et l’accès limité aux financements, notamment pour la transformation et, l’absence d’un cadre de concertation et d’harmonisation des politiques de développement de la filière anacarde au niveau mondial.
Selon les données de la Banque mondiale, l’Afrique compte pour 50% de la production mondiale de noix de cajou, estimée à 3 millions de tonnes en 2015.