(Dijon 18 décembre 2018). L’Université de Bourgogne à Dijon (France) a décerné, en fin de matinée, la distinction honorifique de Docteur honoris causa au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Cette distinction lui a été remise par le président de cette université, Alain Bonnin en présence de la communauté universitaire de Bourgogne et des étudiants burkinabè.
Après avoir quitté cette université depuis 38 ans, où il a fait ses études en Sciences économiques, le chef de l’Etat y est revenu pour recevoir la distinction honorifique considérée comme l’une des plus prestigieuses décernées par les établissements français d’enseignement supérieur et de recherche.
Pour le président de l’Université de Bourgogne, Alain Bonnin, cette distinction au président du Faso, au-delà de la reconnaissance de la qualité et des œuvres de l’homme dans les efforts de développement, consacre le retour d’une tradition de cette université interrompue depuis huit ans. « Recevoir un chef d’Etat d’un pays africain francophone, dans notre université, constitue un plaisir que de remettre ce titre de Docteur honoris causa, à son Excellence Roch Marc Christian Kaboré », a indiqué le président de l’Université de Bourgogne. Il a rappelé que le président du Faso a fréquenté cette université de 1975 à 1980 d’où il est sorti avec un DESS en Gestion.
Selon le président du Faso, c’est avec fierté et le cœur plein d’émotion qu’il reçoit cette distinction qu’il dédie à la jeunesse burkinabè qui s’est battue pour l’instauration d’une nouvelle ère de démocratie avec les évènements des 30 et 31 octobre 2014. « En ce jour chargé d’émotion, ce rappel me parait important pour situer le rôle de la jeunesse dans l’évolution démocratique de mon pays et souligner l’ampleur du devoir qui est le mien vis-à-vis de cette jeunesse », a reconnu le président Kaboré.
Pour lui, on ne peut pas bâtir une démocratie véritable, assurer la liberté et la justice, promouvoir le développement économique et social, sans une jeunesse bien formée, et consciente de ses responsabilités. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, il s’est engagé à mettre l’accent sur l’éducation et la formation de la jeunesse pour lui permettre de prendre son destin en main. Cette valorisation du capital humain, de l’avis du président du Faso, est l’une des priorités de sa gouvernance et occupe une place de choix dans le Plan national de développement économique et social (PNDES), qui sert de boussole aux actions du gouvernement.
« A cet effet, le renforcement de la formation technique et professionnelle, de la recherche scientifique et technologique, de l’innovation, du soutien à l’entrepreneuriat des jeunes, et la nécessité d’une adéquation entre les formations et le marché de l’emploi, sont des conditions indispensables pour gagner le pari du développement », a indiqué le chef de l’Etat. Il a, de ce fait, exhorté l’université de Bourgogne à renforcer la coopération avec les universités du Burkina Faso pour une meilleure formation de la jeunesse burkinabè et africaine.
Roch Marc Christian Kaboré a dit avoir gardé de bons souvenirs de l’Université de Bourgogne, où il a rencontré son épouse, Mme Sika Kaboré, pendant ses études. Son séjour dans cette université lui a permis aussi de forger son esprit de combativité avec son camarade étudiant d’alors, Simon Compaoré, actuel ministre d’Etat auprès de la présidence du Faso.
A l’issue de la cérémonie de distinction, le président du Faso a rencontré les étudiants burkinabè de cette université pour échanger sur la vie de la nation et écouter leurs préoccupations.
Direction de la communication de la présidence du Faso