La localité de Nkolomane, dans la région du Centre du Cameroun, a abrité le 16 août 2018, la cérémonie de pose de la première pierre d’une usine de production de bouteilles de gaz domestique, évènement présidé par le ministre camerounais des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique.
D’une capacité de production annuelle de 350 0000 bouteilles de gaz domestique, pour un investissement estimé à 35 milliards de francs Cfa, ce projet a bénéficié de la loi de 2013 relative aux incitations à l’investissement privé au Cameroun, qui accorde des exonérations fiscalo-douanières aux investisseurs, sur des périodes allant de 5 à 10 ans.
«Aujourd’hui, il faut à peu près six millions de bouteilles en circulation en plus. Il y en a trois millions. Donc, il faut investir massivement là-dessus.», a confié le promoteur du projet, Hubert Otélé Essomba, un opérateur économique ayant visiblement repris du service, après plusieurs années de bisbilles avec la justice camerounaise. C’était dans le cadre d’un projet foireux d’achat d’un avion au chef de l’Etat.
Pour rappel, en 2017, les marqueteurs camerounais ont importé 440 000 bouteilles de gaz domestique en un temps record, à la faveur d’une mesure d’exonération fiscalo-douanière (exonération de la TVA et réduction du droit de douane) prise par le gouvernement, afin de catalyser le rajeunissement du parc de bouteilles de gaz du pays.
Selon une étude conjointe réalisée en 2011 par la direction de la métrologie et de la protection du consommateur du ministère du Commerce et la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph), «70% des bouteilles de gaz domestique en circulation dans le pays (étaient) défectueuses». Situation qui expliquait, à cette époque, les nombreux drames souvent enregistrés dans les ménages à la suite des explosions de bouteilles de gaz.