Une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères de la Belgique et de l’Angola a suscité la colère de Kinshasa qui a répété son refus de toute “ingérence” dans la préparation des élections prévues le 23 décembre 2018.
Lors de leur rencontre à Luanda lundi et mardi, les ministres angolais Manuel Domingos Augusto et belge Didier Reynders “ont réitéré l’importance d’un processus véritablement inclusif qui puisse aboutir à des élections crédibles, libres et transparentes le 23 décembre 2018″ en RDC, selon un communiqué conjoint de MM. Reynders et Domingos Augusto publié par le ministère belge des Affaires étrangères.
Il s’agit d'”arriver à un résultat accepté par toutes les parties et à une stabilisation durable en RDC”, selon les termes de ce communiqué qui aborde également les relations bilatérales et d’autres sujets.
“Le gouvernement de la République démocratique du Congo est surpris par des déclarations intempestives de certaines autorités étrangères relatives au processus électorale en RDC et appelant à un prétendu +dialogue+ avec l’opposition politique”, a réagi dans un communiqué le ministère congolais Affaires étrangères.
“Le gouvernement tient à réitérer fermement son refus de toute ingérence en la matière tant de la part des pays voisins que des autres partenaires bilatéraux”, ajoute Kinshasa.
Kinshasa a par ailleurs dénoncé “l’agitation de certains gouvernements des pays voisins, agissant avec la connivence d’autres partenaires, autour de cette question de souveraineté”.
La réaction de Kinshasa intervient aussi après la rencontre mercredi à Bruxelles de six dirigeants de l’opposition congolaise, qui ont appelé le régime du président Joseph Kabila à respecter la loi électorale, sous peine d’entraîner la RDC dans le “chaos”.
Ils réclament notamment le rejet de la machine à voter, ainsi que le “nettoyage du fichier électoral” de tous les électeurs non identifiés par des empreintes digitales, soit environ 10 millions de personnes. Ils exigent aussi le retour dans la course des candidats exclus ou invalidés du processus pour des “raisons politiques”.
Au total 21 dossiers de candidatures à la présidentielle sont recensés pour la présidentielle. La liste définitive sera rendue publique le 19 septembre conformément au calendrier électoral publié par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Le président Joseph Kabila interdit par la Constitution de se représenter a désigné son ex-ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary comme “dauphin”.
Avec AFP