La croissance économique et l’émergence d’une classe moyenne urbanisée vont stimuler la demande domestique de café, aujourd’hui neuf fois inférieure (par habitant) en Afrique subsaharienne par rapport à l’Europe, rappelle une note de recherche d’Ecobank.
Si le géant américain Starbucks lorgne sur l’Afrique subsaharienne, ce n’est pas pour rien. Avec une consommation annuelle de café inférieure à un kilo par habitant (à l’exception de l’Ethiopie avec 2,27 kilos par personne), contre près de 9 kilos en Union Européenne, 6 kilos au Brésil ou 2,3 kilos en Algérie, la demande dans la région va croître, anticipe Ecobank dans une note intitulée »Rise of the African consumer heralds new dawn for coffee sector » (la montée du consommateur africain annonce une aube nouvelle pour le secteur du café).
Qualité
Réputée pour la qualité de ses fèves, l’Afrique subsaharienne représente actuellement 12% de la production mondiale de café. Les trois principaux producteurs sont l’Éthiopie (6,6 millions de tonnes), l’Ouganda (3,8 millions de tonnes) et la Côte d’Ivoire (2,2 millions de tonnes) sur la campagne 2013/2014. La majorité de cette production est destinée à l’exportation. Toutefois, cette tendance est amenée à s’inverser, à en croire Ecobank.
Chaîne de valeurs
La présence d’acteurs locaux comme Neo Café au Nigeria ou de Java House et Art Caffe au Kenya, bientôt rejoints par Starbucks, devrait aider la filière café à se structurer en Afrique subsaharienne. Le géant américain qui se fournit déjà en café vert dans la sous-région, notamment au Cameroun et en RD Congo sera en mesure de travailler avec des coopératives pour accroître la production locale.
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Selon Ecobank, la croissance de la consommation domestique et des distributeurs locaux pourrait insuffler une dynamique positive à la filière, alors qu’elle souffre de problèmes structurels comme l’inefficacité des chaines de valeurs agricoles, des coûts de production élevés et un manque de débouchés sur les marchés domestiques.
La clé pour la filière consiste ainsi à l’insertion de tous les acteurs (producteurs, transformateurs et distributeurs) dans des chaînes de valeurs solides, afin de capter au maximum la valeur ajoutée procurée par le café africain, conclut Ecobank.
Par Jeune Afrique