Trois protocoles d’accord entre le camerounais Camtel, l’espagnol Telefónica ainsi que les chinois Unicom et Huawei ont été signés le 14 octobre. Le projet permettra de relier les localités de Kribi et de Fortaleza et coûtera 427 millions d’euros.
Dans 90 jours débuteront les travaux de construction d’un câble sous-marin reliant la cité camerounaise de Kribi à la ville brésilienne de Fortaleza. L’infrastructure devrait être opérationnelle au premier trimestre de 2017.
Trois protocoles d’accord ont été signés le 14 octobre entre le camerounais Camtel, l’opérateur télécoms espagnol Telefónica et deux groupes chinois, le fournisseur de solutions numériques Huawei et l’opérateur Unicom. Ce programme inclut également l’extension du réseau fixe de Camtel – opérateur téléphonique historique du Cameroun – par la fourniture de plus de 200 000 lignes filaires.
D’un coût de 280 milliards de F CFA (427 millions d’euros), le projet du câble sous-marin sera financé à 85 % par un prêt de China Exim Bank, la banque chinoise d’import-export, le reliquat étant supporté par le Cameroun.
Long de 5 995 km, le câble sous-marin permettra de doubler la capacité de transmission actuelle du Cameroun (estimée à environ 12 térabits/s). Selon David Nkoto Emane, le directeur général de Camtel, le Cameroun ambitionne, grâce à cette infrastructure d’être un hub sur la côte ouest-africaine dans les communications vers l’Amérique du sud. Au lieu de faire transiter leurs communications par l’Europe ou l’Amérique du Nord, les pays de la région pourront louer ce service. L’Angola développe également un projet similaire devant relier la ville de Sangano, située à 120 kilomètres de la capitale Luanda, et Fortaleza.
Savoir faire
C’est en 2010 que l’opérateur camerounais conçoit l’idée d’un câble sous-marin reliant la côte ouest-africaine à l’Amérique du Sud et prend langue avec Telefónica, bien implanté au Brésil. Déjà partenaire de Huawei en matière de fourniture d’équipements, Camtel s’attache aussi les services d’Unicom qui dispose du savoir-faire nécessaire en matière ce câble, estiment la direction de l’opérateur camerounais.
Après s’être partiellement désengagé d’Unicom en 2012 et 2014, Telefónica garde une participation minoritaire dans le capital du chinois (2,48 %) tout en maintenant une alliance stratégique avec ce dernier.
Camtel est déjà détenteur du monopole sur la gestion des trois câbles sous-marins (ACE, WACS et SAT 3) desservant le Cameroun.
Avec JeuneAfrique