Le taux d’utilisation des services financiers dans la zone UEMOA a connu une nette progression d’année en année. Selon le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Tiémoko Meyliet Koné le recours aux services financiers est passé de 26% en 2010 à 65% en 2016 porté par l’apparition des services financiers via la téléphonie mobile.
De 2010 en 2016, les populations de l’espace Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont tournées davantage vers les services financiers. Cette information été révélée en fin de semaine par le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Tiémoko Meyliet Koné. Ce dernier estime que de 26% en 2010 ce taux est passé à 65% en 2016. « Le nombre de comptes bancaires ouverts dans les villes de toutes les institutions financières de l’UEMOA est passé de 14 millions en 2010 à 31 millions en 2015, tandis que le taux global d’utilisation des services financiers est passé de 26% en 2010 à 65% en 2016 », a relevé le Top management de la BCEAO à l’occasion des festivités marquant les 15 ans d’existence du Groupement interbancaire monétique de l’UEMOA (GIM UEMOA). Selon lui, cette progression s’explique par l’apparition des services financiers via la téléphonie mobile.
Dans son exposé, Koné a précisé que grâce à ce système, la monnaie interbancaire est devenue opérationnelle en janvier 2016. «Le volume des transactions a dépassé 500000 milliards de francs CFA et le nombre de cartes émises est plus de 4 millions. Cela témoigne de l’engagement de la communauté bancaire en faveur de la promotion de l’utilisation des paiements électroniques», a-t-il salué.
Pour garder cette croissance de l’utilisation des services bancaires, le gouverneur demande aux banques de faire en sorte que les nouveaux services soient alignés sur les attentes des populations de l’UEMOA, en particulier les jeunes, les femmes, les populations rurales et les administrations publiques financières. Pour lui, ce sont des acquis importants qui contribuent à la modernisation des systèmes de paiement électronique. «L’avenir du GIM UEMOA dépendra de sa capacité à accompagner d’une manière efficiente ses membres et les nouveaux acteurs de l’écosystème des services financiers», ajoute le patron de la BCEAO.
Des efforts restent à faire
Malgré les très grandes avancées observées dans l’utilisation des services financiers dans la zone UEMOA, la BCEAO estime qu’il y a encore plusieurs défis à relever. Il s’agit notamment selon le patron de la BCEAO, de renforcement de la sécurisation des transactions, la sécurité des transactions, l’amélioration de la qualité, la disponibilité du service et l’amélioration de l’accessibilité des services.
«Les transferts de fonds multicanaux liés au commerce électronique et aux transferts de fonds offrent une gamme de services. Pour ce faire, le GIM-UEMOA devrait adapter le moyen de paiement au profit de la carte bancaire», a recommandé Tiémoko Meyliet Koné. Pour lui, il faut que la carte Gim d’une part, multiplie ses moyens dans les domaines non concurrentiels, et d’autre part, réduise le coût et l’amélioration de l’accessibilité des services financés par les populations à faibles revenus. «L’avenir du GIM-UEMOA dépendra de sa capacité à accompagner d’une manière efficiente ses membres et les nouveaux acteurs de l’écosystème numérique des services financiers», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le gouverneur de la BCEAO a rassuré que son institution va continuer de doter l’Union d’une réglementation souple et favorable au développement de l’innovation financière, protectrice des droits des usagers et qui garantit la maîtrise des risques inhérents au paiement électronique.
Avec latribuneafrique