En 2016, les transactions économiques et financières entre l’Uemoa et le reste du monde ont été marquées par l’élargissement du déficit de la balance des paiements, qui s’est établi à 951,2 milliards Fcfa ; une forte progression par rapport à l’année 2015 qui avait connu un gap de 191,5 milliards Fcfa. Cette contre-performance, malgré l’amélioration des transactions courantes, est plus imputable à la détérioration accentuée du solde du compte financier qu’à la légère baisse des revenus primaires (-0,2% du PIB).
En effet, bien que les flux nets des opérations en capital aient affiché un excédent de 1 191,4 milliards Fcfa contre 1 158,1 milliards en 2015 et que les besoins de financement se soient établis à 1 630 milliards Fcfa, en baisse de 415,7 milliards, seulement 41,6% de ces besoins ont été couverts par les entrées nettes de capitaux. Alors que ce ratio atteignait plus de 90% en 2015. Il s’agit d’une baisse drastique dont les conséquences ont peu favorisé la balance des paiements.
Dans le détail, on notera une chute des investissements en portefeuille de 34,5%, due à la non-sollicitation des marchés internationaux des capitaux au cours de l’année; une baisse des investissements directs étrangers de 18,8%, essentiellement dans le secteur pétrolier, en raison des incertitudes qui planent sur la tendance des prix. L’accumulation de dettes commerciales extérieures par le secteur privé a également contribué à cette contre-performance du compte financier de l’ensemble des pays de la zone d’intégration.
Cette série de situations a fortement neutralisé la performance des balances commerciales et courantes qui, quant à elles, ont connu une certaine amélioration au cours de la période de référence.
Avec ecodafrik