L’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République avait pu susciter un regain d’enthousiasme pro-européen, du moins dans son électorat. Un an après, l’enquête Ipsos publiée par Le Monde constate que la perception de l’Union européenne reste des plus clivantes dans une opinion publique française sinon franchement eurosceptique, du moins largement déçue par la construction communautaire.
D’après cette étude d’opinion, 53 % des Français, contre 58 % en juin 2017, jugent que l’appartenance à l’UE est une « bonne chose », ou une « très bonne chose ». Au contraire, 31 % sont d’avis qu’il s’agit d’une « assez » ou d’une « très mauvaise chose », une proportion en hausse de 5 points de pourcentage en un an. « L’UE est plébiscitée par les catégories moyennes et supérieures mais rejetée par des catégories populaires », observe l’institut Ipsos, chiffres à l’appui : deux tiers des cadres jugent ainsi positivement l’appartenance à l’ensemble continental, tandis qu’un ouvrier sur deux la considère comme une « mauvaise chose ».
De même, une majorité de personnes interrogées (52 %) estime que l’appartenance à l’UE a tendance à aggraver les effets sur les Français des crises traversées par l’UE, contre 30 % d’un avis contraire (et 18 % qui considèrent que le fait d’appartenir à l’Union est sans impact). Pour un peu plus d’un tiers des personnes interrogées, l’UE suscite avant tout de la déception, plutôt que du rejet (9 %), de l’adhésion (6 %) ou de l’espérance (16 %).
Sans surprise, les électeurs de La République en marche (LRM) restent les plus favorables à l’Union européenne. Ils sont 87 % à considérer que l’appartenance à l’UE est une « bonne chose » (contre à peine 15 % qui pensent de même du côté du Rassemblement national – RN). L’UE contribue même à protéger les Français pour plus de deux électeurs LRM sur trois. Sans surprise, ceux du RN sont les plus réservés.
Avec senegal7