L’idée d’un passeport unique pour tout le continent africain commence à prendre forme. Le document qui devrait faciliter la circulation des personnes et des biens et faire la promotion de l’intégration africaine sera lancé lors du 27e sommet de l’Union Africaine qui se tiendra du 10 au 18 juillet à Kigali, au Rwanda.
Lancé en 2014, le projet s’inscrit dans le cadre de l’agenda 2063 de l’Union africaine. Il vise à favoriser la libre circulation des biens, des services, des personnes sur l’ensemble du continent. Ce document permettra de dynamiser le commerce panafricain, l’intégration du continent et son développement économique.
La question de l’immigration dans le contexte de l’organisation panafricaine a été toujours d’actualité pour l’organisation africaine. Selon son commissaire chargée des affaires politiques, Dr Aisha Abdullahi, l’Afrique pourrait bientôt devenir sans frontière.
Pour la Banque Africaine de Développement (BAD), la vision de l’UA est compensée par un appel à l’action d’introduire un passeport africain et abolir ainsi l’obligation de visa pour tous les citoyens africains dans tous les pays d’Afrique d’ici 2018. Les premiers bénéficiaires de ce document seront les chefs d’État et de gouvernement, les ministres des Affaires étrangères et les représentants permanents des États membres de l’UA à son siège d’Addis-Abeba en Éthiopie.
Toutefois, avant même la mise en circulation, plusieurs spécialistes de l’intégration africaine restent dubitatifs quant à l’efficacité du nouveau passeport. Les pays membres des espaces communautaires comme la CEDEAO qui ont supprimé le visa n’appliquent pas les règles de la libre circulation des personnes et des biens. Des extorsions de fonds restent courantes aux frontières entre différents pays voisins. Autres défis à prendre en compte, est celui de la sécurité suite aux différentes menaces djihadistes perpétrées dans plusieurs pays.
Avec La Régionale