Le tunisien Cafés Bondin, ouvre aujourd’hui son premier établissement en Côte d’Ivoire, avec l’objectif d’y implanter une chaîne de franchise et d’y construire une usine de torréfaction.
Filiale d’Amen Group, un conglomérat détenu par la famille Ben Yedder, présent dans l’agro-alimentaire, la banque, l’assurance, l’automobile, et l’un des acteurs majeurs de l’économie tunisienne, Cafés Bondin veut “promouvoir le café ivoirien et développer la transformation sur place“, selon son directeur général Sélim Lemkecher.
“Nous voulons développer le goût du bon café chez les Ivoiriens, peu amateurs de cette boisson, et qui la consomment essentiellement sous forme lyophilisée”, a expliqué hier Sélim Lemkecher à l’AFP.
La société ambitionne d’ouvrir deux à trois cafés par an en Côte d’Ivoire, sur le mode de la franchise, et une usine de torréfaction à Bonoua (sud-ouest), dont les travaux débuteront au deuxième semestre 2018 pour une ouverture en 2019 ou 2020. L’usine devrait torréfier jusqu’à 1 500 tonnes de café à terme, pour le marché local et pour l’export, selon le responsable.
D’autres sociétés transforment déjà le café sur place, comme Ivory Blue, qui produit depuis 2016 des capsules pour expresso, et Ivoire Torréfaction.
La Côte d’Ivoire a produit 120 000 tonnes (t) de café, du Robusta, en 2016-17, selon l’Organisation internationale du café. Seulement 6 500 t sont torréfiées dans le pays par des petits torréfacteurs locaux, et 20 000 t lyophilisées par Nescafé (groupe Nestlé) dans son usine d’Abidjan, selon une étude de marché réalisée pour Cafés Bondin.
La majeure partie du café récolé en Côte d’Ivoire est exportée brut, notamment en Algérie. En 2015, sur une production de 2 175 000 sacs de 60 kg, 512 000 sacs sont allés en Algérie, 293 310 sacs vers l’Union européenne dont 96 000 sacs en Grèce et 94 000 sacs en Espagne,
Avec commodafrica