Le 19 mai, le conseil d’administration de la BVMT s’est doté d’un nouveau président : Mourad Ben Chaabane, 48 ans. Dirigeant de MAC SA, l’un des principaux intermédiaires en Bourse (70 salariés, détenu à 80 % par le groupe koweïtien Al Kharadi via sa filiale Al-Amal Investment), ce diplômé de l’Institut supérieur de gestion de Tunis est un courtier ambitieux qui se compare volontiers à un « bulldozer de la finance ».
Critique sur la gestion qu’il jugeait trop passive de son prédécesseur et concurrent malheureux, Khaled Zribi, Ben Chaabane souhaite « démutualiser l’institution » et faire entrer des banques dans le tour de table. Ardent défenseur du « projet de loi de réconciliation », un projet très controversé porté par la présidence de la République tunisienne, il aurait bénéficié d’appuis politiques. Khaled Zribi, dont le bilan était pourtant unanimement salué, n’a pas démérité.
En dépit d’une conjoncture délicate, il a su réinsuffler du dynamisme à la place de Tunis et a multiplié les partenariats internationaux, jalons de développements futurs. Mais cette élection, très disputée, s’apparentait pour lui à la bataille du pot de terre contre le pot de fer.
Avec jeuneafrique