De janvier à août 2018, le déficit de la balance commerciale tunisienne a augmenté pour s’établir à 12,1 milliards de dinars, a annoncé ce week-end l’Institut national de statistiques en Tunisie. Un chiffre représente un peu plus de 2 milliards de dinars de plus par rapport à la même période l’an dernier.
En Tunisie, les importations sont toujours aussi plus fortes que les exportations. D’après les données de l’Institut national statistiques (INS), le déficit de la balance commerciale du pays s’est aggravé durant les huit premiers mois de l’année 2018 pour s’établir à 12,1 milliards de dinars (soit environ 3,7 milliards d’euros) dont 3,8 milliards (31,8%) pour l’énergie. L’INS ajoute que ce sont 2 milliards de dinars (648 millions d’euros) de plus par rapport à la même période en 2017, où le déficit s’était situé à 10 milliards de dinars (soit 3,1 milliards d’euros), dont 2,3 milliards pour l’énergie.
Cette augmentation du déficit commercial global est due à l’augmentation du déficit commercial de la Tunisie avec certains pays comme la Chine (1 milliard d’euros), l’Italie (550 millions d’euros), la Turquie (440 millions d’euros) et la Russie (260 millions d’euros). Ceci, alors que le solde de la balance commerciale avec d’autres pays comme la France (662 millions d’euros) et la Libye (184 millions d’euros) a enregistré un excédent.
Dans sa note conjoncturelle sur le Commerce extérieur à prix courant (août 2018), l’INS explique cette situation par une légère baisse de 0,1 point du taux de couverture des importations par les exportations par rapport aux huit premiers mois de l’année 2017, pour s’établir respectivement à 68,4% et 68,5 %.
Augmentation des volumes des échanges commerciaux
Cette augmentation du déficit de la balance commerciale intervient pourtant dans un contexte où la Tunisie connaît également un accroissement à un rythme soutenu de ses exportations. D’après l’INS, celles-ci ont augmenté de 20,2% de janvier à août 2018, contre 18,1% à la même période en 2017. En valeur, précise l’INS, ces exportations ont atteint 26,3 milliards de dinars, soit environ 8,1 milliards d’euros. L’INS explique que cette tendance est portée par une augmentation dans la plupart des secteurs, dont l’agriculture et les industries agroalimentaires (63%) suite à l’augmentation des ventes de l’huile d’olive (493 millions d’euros) et des dattes (160 millions d’euros), ainsi que les industries manufacturières (24,6%), le textile, habillement et cuirs (18,7% ), les industries mécaniques et électriques (15,2%) et l’énergie (1,2%).
Les importations ont également accru sur les huit premiers mois de l’année 2018, ce qui explique la baisse du taux de couverture. L’INS fait état d’une progression de 20,4%, contre 19,3% à la même période en 2017. En valeur, précise-t-on, les importations se sont situées à 38,5 milliards de dinars (11,9 milliards d’euros), contre 31,9 milliards de dinars, soit quelque 9,9 milliards d’euros en 2017.
Avec la tribune afrique