Le gouvernement tunisien vient de dévoiler son programme sectoriel d’investissements pour la période 2018-2020. Parmi ses priorités, les énergies pour lesquelles pas moins de 12 milliards de dinars (environ 5 milliards de dollars) devraient être mobilisés, dont 30% pour les seules énergies renouvelables.
Le gouvernement tunisien vient de dévoiler son plan d’investissements 2018-2020 pour le secteur des énergies. En effet, lors d’une conférence de presse tenue ce 1er mars dans la capitale Tunis, Khaled Kaddour, ministre de l’Energie, des mines et des énergies renouvelables, a révélé qu’une enveloppe de 12 milliards de dinars (environ 4,96 milliards de dollars) sera mobilisée pour le secteur énergétique.
A travers cet investissement, le gouvernement «vise à réaliser la sécurité énergétique de la Tunisie, la diversification de ses sources et l’instauration d’une croissance durable», a expliqué le ministre.
Sur le court terme, la stratégie énergétique tunisienne se décline en plusieurs projets, notamment l’installation d’une ligne électrique maritime d’une capacité de 600 mégawatts et d’une longueur de 200 kilomètres, ainsi que de deux stations de transformation pour un coût de 600 millions d’euros.
Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre d’un projet d’interconnexion entre la Tunisie et l’Italie, déjà en cours de réalisation. Le gouvernement prévoit également la mise sur pied une centrale à cycles combinés (Radès C) dont les travaux ont déjà démarré à Radès pour un coût total de 816 millions de dinars. Opérationnel dans sa première phase à partir de mai 2019, le projet produira à terme 450 mégawatts.
Le projet de la Mornaguia, quant à lui, prévoit la construction de deux turbines à gaz qui seront opérationnelles courant 2018, pour une production totale estimée à 600 mégawatts. Ce projet est estimé à un coût de 600 millions de dinars.
Autres priorités, le projet de Skhira qui prévoit la réalisation de deux nouvelles centrales à cycles combinés, d’une production totale d’électricité de 900 mégawatts avec un budget de 1 milliard de dinars, ainsi que le projet de Sfax qui consiste en la mise en place d’un nouveau réseau intelligent de distribution d’énergie électrique et qui est attendu pour 2022.
Booster le secteur des énergies renouvelables
A noter que dans son intervention, Khaled Kaddour a révélé qu’un accent particulier sera mis sur les énergies renouvelables. Ainsi ce sous-secteur bénéficiera de plus de 30% des fonds prévus pour le secteur des énergies, soit 4,3 milliards de dinars (environ 1,78 milliard de dollars).
A côté des deux stations Tozeur dont le coût de réalisation est estimé à 63 millions de dinars, la stratégie nationale d’appui au secteur des EnR comprend également la réalisation de 5 stations photovoltaïques d’une capacité de 300 mégawatts à Médenine, Kébili, Kasserine, Sidi Bouzid et Skhira, ainsi que la réalisation d’un projet de production d’électricité à partir de l’énergie éolienne à Kébili.
Avec latribuneafrique