Le gouvernement camerounais a procédé, le 2 mai 2018, à une nouvelle émission de Bons du trésor assimilables (BTA) d’une durée de maturité de 26 semaines, afin de pouvoir lever une enveloppe de 7 milliards de francs Cfa sur le marché des titres de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac).
C’est la 3ème opération de mobilisation de fonds effectuée par le Cameroun sur ce marché, en l’espace de trois semaines ; ce qui est le témoignage de tensions de trésorerie. En effet, le 18 avril dernier, le Trésor public camerounais a pu mobiliser 7 milliards de francs Cfa, grâce à une émission de BTA à 52 semaines.
Le 25 avril, le Cameroun est reparti sur ce marché régional des titres publics, pour tenter de lever une enveloppe totale de 10 milliards de francs Cfa, cette fois-ci, par émission de BTA d’une durée de maturité de 13 semaines.
Par ailleurs, si les résultats de la séance d’adjudication du 25 avril 2018 ne sont pas encore révélés, force est de constater que l’opération du 18 avril dernier a été marquée par une légère hausse du taux d’intérêt exigé par les souscripteurs, à 3,5%, contre une moyenne de 3% en début d’année.
L’opération du 18 avril 2018 s’est également soldée par une mobilisation incomplète de l’enveloppe requise par le Trésor public camerounais. Puisque seulement 6 milliards sur les 7 milliards sollicités ont été proposés par les souscripteurs, et que le gouvernement, certainement à cause des taux d’intérêt relativement élevés, n’a finalement encaissé que 5 milliards de francs Cfa. Soit 2 milliards de francs Cfa en moins par rapport aux prétentions initiales.
En cas de succès de l’opération du 25 avril dernier, les trois opérations cumulées représentent un endettement de 22 milliards de francs Cfa, en moins d’un mois.
Avec agenceecofin