24 personnes ainsi que 14 entités russes ont rejoint la liste du Trésor américain. Outre des hommes d’affaires, le député Evgueni Chkolov, proche collaborateur de Vladimir Poutine est visé.
Le département du Trésor des Etats-Unis a décidé ce 6 avril d’étendre ses sanctions à 24 personnes et 14 entités. Plusieurs hommes d’affaires sont visés, dont Oleg Deripaska, dirigeant de l’un des plus grands groupes industriels russes, Basic Element, et président de la Société Rusal, la deuxième plus grande société d’aluminium du monde.
Sont concernés Igor Rotenberg, Viktor Vekselberg et Kirill Chamalov, acteurs importants du secteur énergétique, et Souleïman Kerimov, milliardaire et sénateur.
A travers les personnalités concernées, le Trésor vise notamment des banques russes comme VTB ou encore le géant de l’énergie Gazprom.
17 personnalités politiques figurent également dans cette nouvelle liste, parmi lesquels Evgueni Chkolov, collaborateur du président russe Vladimir Poutine. Le ministre de l’Intérieur, Vladimir Kolokoltsev, Victor Zolotov, qui dirige la Garde nationale, et le secrétaire général du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, y figurent également.
Accusations américaines tous azimuts
Washington met en avant le rôle supposé de la Russie dans la crise ukrainienne et, de façon plus large mais plus floue, l’activité de Moscou pour supposément «subvertir» les démocraties occidentales. «Le gouvernement russe s’engage dans tout un éventail d’activités malfaisantes à l’échelle de la planète», a sobrement résumé le secrétaire du Trésor, Steve Mnuchin. Et ce dernier de lister : «Cela inclut d’encourager la violence en Ukraine, de fournir le régime d’Assad en équipements et armes afin qu’il bombarde sa population, tenter de subvertir les démocraties et de mener des cyber-activités malignes.»
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Le 26 janvier dernier, un train de mesures punitives visant neuf entreprises, notamment des géants russes de l’énergie tels que Gaz-Alyans et Kaliningradnefteprodukt, ainsi que 21 personnes, avait été adopté par le Trésor américain.
Quatre jours plus tard, le 30 janvier, le Trésor américain avait publiéune liste dite «du Kremlin», contenant les noms de 114 personnalités politiques et de 96 hommes d’affaires russes qui pourraient faire l’objet de sanctions de la part de Washington, visant le sommet de l’Etat russe. Parmi les personnalités visées figuraient, entre autres, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev.
https://twitter.com/RTenfrancais/status/958283767109640192
Dans une guerre économique continue, égrenant les sanctions, Washington décidait en mars dernier d’élargir les sanctions à plusieurs individus et acteurs du numérique. Le 22 mars dernier, Washington menaçait de sanctionner les entreprises européennes participant au projet de gazoduc Nord Stream 2.