Une convention de 10 ans a été signée à cet effet ce 30 août 2016 dans la capitale, entre le Groupement Eximtrans Africa Sarl, porté par le constructeur automobile portugais Iramaos Mota et l’Etat du Cameroun représenté par Edgard Alain Mebe Ngo’o le ministre des Transports (Mintransports), et Gilbert Tsimi Evouna le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé.
Depuis 21 ans, le Cameroun, dit-on, est empêtré dans d’inextricables difficultés de transport urbain. Chose qui après des relances toutes finies par de cuisants échecs, le pays, eu égard à la Can de football féminin, et de la Can de football masculin qui se tiennent respectivement en novembre prochain et janvier 2019, ne veut point se laisser conter fleurette. C’est ainsi qu’une signature de contrat ayant trait au transport urbain dans la ville de Yaoundé, a mis aux prises, Etat du Cameroun et Portugais.
« Il s’agit de la mise en exploitation de 150 bus climatisés et tropicalisés de marque Atomic fabriqués par le constructeur portugais Iramos Mota à partir des châssis et moteurs de marque Mercedes d’une puissance de 450 chevaux dont 140 pour le transport urbain et d’une capacité de 91 places dont 39 assises et 52 debout, et 10 de type Vip pour le transport des équipes pendant la Can féminine de novembre 2016 », a laissé entendre Edgard Alain Mebe Ngo’o.
L’ancien ministre de la Défense a ensuite précisé que les bus sus cités, desserviront 13 lignes permettant de relier les principales destinations de Yaoundé à son centre urbain. Et d’ajouter que le contrat inclut aussi la construction de 26 terminaux bus ultramodernes munis de toilettes, de kiosques à journaux et de points de billetterie pour tickets et abonnements. Un contrat qui à en croire le Mintransport, impose aussi au partenaire portugais, l’érection de 65 abris bus et 579 arrêts bus dotés de systèmes d’information aux usagers portant sur la fréquence et les horaires de navette de bus.
En termes de contribution au capital, Edgard Alain Mebe Ngo’o a déclaré que l’Etat du Cameroun, via la communauté urbaine de Yaoundé, ne contribue qu’à hauteur (symbolique) de 10%, telle une Société d’économie mixte. Le reste du capital, majoritairement privé, étant l’affaire des Portugais. Pour le tarif du ticket, ce dernier, ne coutera que 200 FCFA, l’Etat assurant une subvention de 100 FCFA/ticket (soit une subvention annuelle de 1 milliard 675 millions FCFA/an), pour un billet qui aux dires du Mintransport, devait coûter 300 FCFA.
Pour ce qui est de mise en circulation des 40 premiers bus, celle-ci, a indiqué le Mintransport, est prévue pour le 30 octobre prochain, avec 30 bus urbains pour les cinq lignes pilotes de Yaoundé, et d’une ligne spéciale Buea – Mutengene – Limbe pendant la Can féminine de novembre 2016 auxquels il faut ajouter 10 bus Vip pour le transport des équipes et délégations. Quant à la mise en service des autres bus, l’on parle de 20 en décembre, et des 90 autres entre janvier et juin 2017. Edgard Alain Mebe Ngo’o a enfin affirmé que la mise en place d’un système moderne de transport urbain de masse à Yaoundé, n’est que le coup d’envoi de la mise en œuvre de la politique du chef de l’Etat Paul Biya en la matière. Et pour cela, l’on annonce que le programme s’étalera à toutes les villes qui accueilleront la Can 2019 : Douala, Bafoussam, Garoua.
Avec camer24