Les entreprises africaines sont prêtes à prendre le train de la révolution numérique, mais à quel prix ? La dernière étude du cabinet PwC «Africa Business Agenda» révèle que la quasi-totalité des dirigeants d’entreprises connaît les risques qui lui sont liés et ont déjà pris les mesures préventives pour conter ce phénomène de plus en plus préoccupant.
La révolution numérique touche aujourd’hui l’ensemble des entreprises africaines ou presque. Mais le choix d’adopter les nouvelles technologies n’est pas sans risques. Selon la dernière étude du cabinet PwC« Africa Business Agenda », 71% des PDG africains du panel sondé se disent préoccupés par les menaces à la cyber-sécurité dans les établissements du secteur privé .
Seulement en Afrique, peu de structures disposent d’une expérience suffisante dans la gestion et l’intégration des données, qu’elles soient leur propriété ou celles de leurs clients. La situation se complique davantage lorsque l’on sait que la plupart de ces structures opèrent dans des pays qui n’offrent aucune garantie en matière de législation sur la protection des données. Une menace de plus que la grande majorité des PDG africains admet : 93% d’entre eux (contre 91% dans le monde) croient que le niveau de confiance auprès de leurs clients sera sérieusement affecté durant les cinq prochaines années, si jamais leurs données et systèmes informatiques attaqués.
Cyber-sécurité, un marché de mille milliards de dollars
La cybercriminalité a pris des proportions inquiétantes ces dix dernières années. Un récent rapport de Cybersecurity Ventures estime que le volume généré par la cybercriminalité dans le monde passera de 3 billions (mille milliards) de dollars en 2015 à 6 billions d’ici 2021. Le même document avance que plus d’un billion de dollars seront investis dans des solutions pour contrer cette offensive d’ici 2021.
L’Afrique aurait une bonne part dans ces investissements, puisque 99% des PDG sondés (contre 93% dans le monde) ont déclaré avoir pris déjà des mesures pour prévenir de tels risques. Malgré cela, 96% entre eux craignent que les pannes et les informatiques ne puissent compromettre la confiance dans leurs industries au cours des cinq prochaines années.
L’usage de l’intelligence artificielle impactera la confiance
La cyber-sécurité n’est pas le seul risque à prévenir dans la transformation digitale. Plus des deux tiers des PDG africains (69%) pensent que l’automatisation et l’intelligence artificielle peuvent constituer une menace pour la confiance de leurs clients et partenaires au cours des cinq prochaines années. Cette inquiétude est justifiée par le fait que les machines et périphériques connectés fonctionnent grâce à des algorithmes et des codes, sans la moindre donne éthique. Cela dit, près de deux tiers (61%) craignent qu’ils ne soient prêts à parer une crise dans leur entreprise, si jamais cela venait à arriver. D’où l’importance des législations en la matière pour réglementer le paysage numérique de chaque pays et dissuader autant se peut les cybercriminels.
Avec latribune