La majorité d’entre elles proviennent des secteurs qui regorgent des potentialités de sous-traitance, dans des secteurs d’activité tels que le génie électrique, le génie mécanique et le génie civil.
L e marché camerounais de la sous-traitance industrielle affiche une belle croissance. En 2016, un accord coopératif entre un donneur d’ouvrages et fournisseurs a permis aux entreprises membres de la Bourse de sous-traitance et de partenariat du Cameroun (BSTP-CMR) de décrocher des contrats d’une valeur de 10,9 milliards de FCFA. Soit 35,6 milliards de FCFA entre 2012 et 2016, selon des chiffres communiqués par la Bourse. Concernant le profilage, autrement dit, l’activité qui permet à la BSTP-CMR d’avoir une connaissance « approfondie » des PME par le recensement de leurs capacités techniques et financières…, leur nombre est aussi en en nette hausse. En effet, sur les 635 entreprises profilées ces cinq dernières années, 96 l’ont été l’an dernier. L’année dernière, la bourse de sous-traitance a accompagné 247 entreprises répertoriées dans douze secteurs d’activités. La majorité de ces PME proviennent des secteurs qui regorgent des potentialités de sous-traitance, dans des secteurs tels que le génie électrique, génie mécanique et génie civil… A la bourse de sous-traitance, le Benchmarking c’est-à-dire la comparaison de la performance opérationnelle d’une entreprise et pratiques avec les autres socié- tés de même taille et de mêmes caractéristiques est une exigence. Cette comparaison, apprend-on, est axée sur un questionnement de toutes les fonctions de l’entreprise, en termes de résultats et d’usages de travail, sur la base des axes principaux du tableau de bord prospectif : la finance, la gestion de la relation client, les processus internes, et les ressources humaines. Cela permet aux entreprises d’évaluer objectivement leurs compétences, de voir clairement où elles se situent par rapport aux pratiques internationales dans leur secteur (au niveau national, régional et mondial), et où ils ont besoin de se mettre à niveau pour répondre aux exigences des clients. Dans ce domaine d’activité, 151 PME/PMI ont été benchmarkées entre 2012 et 2016, soit 47 pour la seule année 2016. Pour ce qui est de la mise en relation entre acheteurs et les fournisseurs correspondants, 119 entreprises en ont bénéficié, l’an passé. Soit 234 au total depuis 2012. L’équipe technique locale, soutenue par l’ONUDI, qui travaille directement avec les réseaux d’acheteurs industriels clés a permis aux entrepreneurs de trouver sept acheteurs en 2016. Grâce au travail de la Bourse, 270 emplois ont été créés au sein des PME/PMI. Soit un chiffre global de 2 965, entre 2012 et 2016. Dans les détails, il s’agit de 537 employés en CDI, l’an dernier sur un total de 577, ces dernières années. S’agissant des CDD, la BSTPCMR en a recensés 2 386 sur 2 203 au total. Bien plus, les PME/PMI contractualisées étaient au nombre de 48 en 2016 sur 75 contrats. Pour rappel, le secteur privé n’a pas été oublié dans le budget 2017 du Cameroun qui s’élève à 4 373, 8 milliards de FCFA. Des innovations notables et bénéfiques y sont évoquées. « Nous pensons que le secteur privé a besoin d’un accompagnement, d’un appui et des incitations importantes. Tout comme le secteur agricole, il y a eu exonération de la TVA. Il y a eu exonération de la TVA des droits d’enregistrement, des frais de mutations, autant de choses qui vont participer à booster ce secteur qui produit suffisamment de ressources en devises », indiquait récemment le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey.
Avec quotidieneconomie