Demain, Total va recevoir l’aval de Téhéran pour développer la phase 11 du champ gazier de South Pars, à une centaine de kilomètres des côtes iraniennes. Un projet à 6 milliards de dollars.
Ce n’est qu’un accord de principe mais il pèse lourd: mardi, Total va recevoir l’aval de Téhéran pour développer la phase 11 du champ gazier de South Pars – situé dans le golfe Persique, à une centaine de kilomètres des côtes iraniennes. Le montant du projet s’élève à 6 milliards de dollars, a précisé le ministère du Pétrole, tandis que le groupe français pilotera un consortium regroupant le chinois CNPC et la compagnie nationale Petropars.
L’accord final devrait être bouclé d’ici six mois: depuis l’entrée en vigueur en janvier de l’accord sur le nucléaire entre l’Iran et la communauté internationale– synonyme de la levée des sanctions sur le commerce du pétrole -, c’est la première fois que Téhéran ouvre la porte à une grande compagnie pétrolière occidentale.
Total, qui était présent en Iran avant 2012 et le renforcement de l’embargo, possède une longue histoire dans ce pays. Au cours des années 1990, il avait développé plusieurs champs gaziers – dont South Pars – et il a toujours conservé un bureau de représentation en dépit des aléas géopolitiques. En 2004, le français avait trouvé un accord pour la construction d’une usine de gaz naturel liquéfié (GNL) mais celui n’a pas abouti, compte tenu de la situation diplomatique.
Après l’accord sur le nucléaire, à l’été 2015, la direction de Total n’a pas caché que les modalités de son retour dépendraient des conditions offertes aux investisseurs étrangers. Mais son intérêt s’explique aisément: l’Iran dispose des deuxièmes réserves mondiales de gaz, juste après la Russie. À lui seul, le champ de South Pars détient quelque 14.000 milliards de m³ de gaz, soit 8 % des réserves de la planète.
avec lefigaro