Pour lutter contre la pauvreté, créer des emplois, relancer l’agriculture et l’artisanat et donner des perspectives d’avenir aux jeunes, le gouvernement s’est doté d’un Fonds national de la finance inclusive (FNFI). Ce dispositif mis en place entre l’Etat et les institutions de micro-finance permet de proposer des prêts aux populations exclues du système financier classique. Depuis deux ans, cette politique d’inclusion financière a bénéficié à 700.000 togolais pour un montant global de 25 milliards de Fcfa.
Le chômage des jeunes et la pauvreté demeurent un casse-tête pour les autorités togolaises. Pour redonner confiance à cette frange qui représente environ 70% de la population du pays, plusieurs initiatives sont prises visant à promouvoir l’auto-emploi, dont le Fonds d’Appui pour les Initiatives économiques des Jeunes (FAIEJ) lancé en 2013. En deux ans, près de 700.000 togolais ont bénéficié du programme FNFI pour une valeur totale de microcrédit de 25 milliards de Fcfa. En effet, ce fonds a été mise en place à travers les produits du Fnfi qui sont ouverts à tout le monde sans exigence d’aucune mesure complexe.
Pour les dirigeants togolais, il s’agit de promouvoir l’inclusion financière, un pilier essentiel du développement économique du pays. « Le Fnfi est la réponse du Gouvernement à l’exclusion financière qui touche une partie importante de la population togolaise et notamment les plus pauvres. Comme vous le savez, moins de 30% de la population togolaise avait accès aux services financiers de base. Il s’agissait donc pour les pouvoirs publics de faire tomber la barrière invisible qui empêche certains d’accéder aux crédits pour lancer ou relancer leurs activités génératrices de revenus », a expliqué Victoire Dogbé, ministre du développement à la base du Togo, département pilote du Fnfi. Lancé en janvier 2014, ce fonds vise à couvrir 2 millions de bénéficiaires d’ici 2018.
Une initiative soutenue par des partenaires financiers
Le FNFI a reçu le soutien de plusieurs institutions financières qui ont accepté accompagner le Togo à éradiquer la pauvreté.
Pour soutenir les initiatives, le Fonds koweitien pour le développement économique arabe (FDKA) a décidé en novembre dernier de verser la somme de 8 milliards de FCFA au Togo. A cet effet, une convention de financement a été signée par le ministre togolais de l’agriculture le Colonel Ouro-Koura Agadazi. Selon lui, ce financement contribuera à donner du souffle aux projets des jeunes qui veulent se prendre en charge et sortir du chômage au Togo.« L’aide du Koweït tombe au bon moment. Ce nouveau financement permet au fonds de se remettre en selle en attendant les remboursements », nous a confié le ministre.
Avant le Fdka, plusieurs autres institutions financières soutiennent le FNFI. La Banque ouest-africaine du développement, la Banque africaine de développement, le système onusien et l’Union européenne ont depuis son lancement soutenu le fonds.
Pour Kardiata LO NDIAYE, Coordinatrice du Système des Nations Unies, et représentante résidente du PNUD au Togo, l’initiative du Fonds reste louable en ce qu’il constitue un instrument efficace pour la lutte contre la pauvreté.
Pour Serges N’GUESSAN, représentant résident de la Banque Africaine de Développement (BAD) la réussite du fonds sera un exemple pour les pas du continent africain. « Dans 5 ans avec ce fonds on ne parlera plus de pauvreté au Togo. Je suis convaincu que si le fonds est mis en œuvre correctement, il va être une lumière pour tout le continent », a ajouté Serges N’GUESSAN.