Le gouvernement togolais a finalement opté pour la privatisation des deux dernières banques publiques du pays, la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI) et l’Union togolaise de banque (UTB). Dans un communiqué publié le 3 octobre, les autorités ont annoncé l’adoption d’un projet de loi autorisant la privatisation des deux institutions financières, alors que jusque-là, c’est leur fusion qui était plutôt officiellement envisagée.
Exit le projet de fusion de la Banque togolaise pour le commerce et l’industrie (BTCI) et l’Union togolaise de banque (UTB) ! Les deux institutions financières publiques togolaises seront plutôt privatisées, et le gouvernement a déjà enclenché le processus. A l’issue du dernier Conseil des ministres, tenu le mercredi 3 octobre, le gouvernement a annoncé l’adoption d’un projet de loi autorisant la privatisation des deux banques publiques.
Le projet de fusion est donc suspendu et selon les explications officielles, cette mesure s’inscrit «dans le cadre de la politique de réformes et de libéralisation de l’économie togolaise engagée depuis 2006». Le gouvernement a également expliqué qu’il s’agit de permettre au secteur privé de contribuer à la croissance et au développement du pays.
Le projet de loi relatif à la privatisation des deux banques fait aussi suite aux recommandations du FMI dans le cadre du programme triennal qu’il a signé en mai 2017 avec le Togo, qui a bénéficié d’une Facilité élargie de crédit (FEC). La Banque mondiale a également apporté son assistance dans le processus, lequel a déjà permis la privatisation de la Banque togolaise de développement (BTD) et la BIA-Togo, qui ont été respectivement acquises par les groupes bancaires Orabank et Attijariwaffa Bank.
La privatisation plutôt que la fusion
Dans sa recherche des solutions «les plus appropriées» pour relever les deux banques de la difficile situation dans laquelle elles se trouvaient, le gouvernement avait le choix entre la privatisation et la fusion. En choisissant la privatisation, l’Etat togolais explique que ce choix cadre avec sa volonté de se désengager progressivement des secteurs productifs. L’option de privatisation a été choisie «car, d’une part, elle cadre avec la volonté du gouvernement de se désengager progressivement des secteurs productifs pour faire place au privé dans le cadre de sa politique de partenariat avec le secteur privé, et d’autre part en raison des opportunités actuelles du marché bancaire et du coût d’opportunité que représenterait la première option pour l’Etat», explique le gouvernement.
«Dans la conduite de ce processus de privatisation, le gouvernement veillera à la préservation des emplois et des intérêts des employés ainsi qu’à la consolidation du système financier», peut-on également lire dans le document qui vient ainsi rassurer les employés des deux ces institutions.
Avec la tribune afrique