Faure Gnassingbé aurait restreint le cercle de ses hommes de confiance avec la crise qui menace son pouvoir depuis le mois d’août dernier. Bunkérisé dans son palais de Lomé II, le président togolais aurait désormais confié la survie de son régime à trois de ses collaborateurs selon le journal Lettre du Continent.
Si la sécurité et l’entretien des réseaux « Kabyès » du Chef de l’État sont confiés respectivement à l’ex-chef des renseignements Yotrofei Massina et à Simfeitcheou Pré, sa communication, elle, reste une chasse gardée de l’ex-ministre béninoise Reckya Madougou.
À 43 ans, l’ancienne porte-parole du gouvernement de Thomas Yayi Boni est désormais une figure incontournable à la présidence de Lomé.
Du passage des « hommes » du président sur les médias internationaux aux ripostes sur les réseaux sociaux, toute passe désormais à elle!
Cette conseillère multicarte et « amie personnelle » de Faure Gnassingbé aurait joué de tous ses réseaux pour une implication de son Bénin natal dans la résolution de la crise togolaise.
Des indiscrétions lui imputent, en effet, la discrète visite à Lomé du président béninois Patrice Talon ainsi que l’arrivée prochaine du médiateur de la République béninoise Albert Tévoédjré.
La « femme de main du président » aura également réussi à mettre en branle un fort réseau de lobbyistes aussi bien au plan national qu’international pour redorer l’image ternissant de Faure Gnassingbé.
Dans une récente publication, Lettre du Continent, révélait déjà le plan de déstabilisation amorcé par le Directeur de la Communication de la présidence, Toba Tanama, un protégé de Reckya Madougou.
Selon ces révélations, le Dircom de la présidence aurait fait établir une classification des médias et des mercenaires de la plume qui ont la « noble » mission de vilipender les leaders de l’opposition et plus particulièrement Tikpi Atchadam que le pouvoir juge plus radicale et tenace.
Seule femme du « Bunker » de Faure Gnassingbé, Reckya Madougou aura réussi à mettre hors-jeu la Directrice de Cabinet de la présidence, Victoire Tomégah Dogbé, qui semble – en ces moments de crise — réduite uniquement à son rôle de ministre du Développement à la Base.
Avec camerounweb