Au cœur de l’une des plus graves crises de son régime, le président togolais oscille entre l’eau et le feu. Les différentes tenta- tives de médiation ont, jusqu’à présent, fait un flop, en raison des suspicions pesant sur les diplomates chargés de les mettre en œuvre. Analyse.
Discrédit. Dès la mi-septembre, Marcel de Souza, le président de la Commission de la CEDEAO, a vainement multiplié les rencontres avec les différents protagonistes de la crise, à Lomé. Toutefois, l’ex- ministre béninois était dans une position des plus inconfortables. Il s’est marié en secondes noces à Naka Gnassingbé, l’une des sœurs de Faure Gnassingbé. Autre complication pour la CEDEAO: la présidence tournante de l’institution régionale est actuellement assurée par le président togolais en personne pour un an.
Représentant spécial des Nations unies (ONU) pour l’Afrique de l’Ouest, le ghanéen Mohamed Ibn Chambas a également été récusé par l’opposition togolaise. Très lié à la famille Gnassingbé lorsqu’il était secrétaire exécutif, puis président de la Commission de la CEDEAO (2002-2009), ce dernier est suspecté d’être l’un des architectes du compromis politique ayant permis au fils de Gnassingbé Eyadéma, décédé en 2005, d’accéder au pouvoir dans des conditions rocambolesques -et sanglantes la même année. Le 29 septembre, l’opposition a d’ailleurs déposé une plainte contre le diplomate ghanéen auprès du bureau d’éthique des Nations unies, à New York.
La même suspicion de parti-pris pèse sur Aïchatou Mindaoudou, ministre des affaires étrangères du Niger lors de la succession dynastique au Togo. Du 10 au 13 octobre, cette ex-patronne de l’ONU en Côte d’Ivoire devait diriger une “mission politique” de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) à Lomé. Fin octobre, elle n’avait toujours pas mis les pieds dans la capitale craignant de violentes réactions des opposants. Depuis plusieurs semaines, ces derniers exigent le retour à la Constitution de 1992, qui prescrit une élection à deux tours et limite le nombre de mandats présidentiels à deux, l’extension du droit de vote aux Togolais de la diaspora et, ni plus ni moins, la démission de Faure Gnassingbé, qui en est à son troisième quinquennat togolais en personne pour un an.
Représentant spécial des Nations unies (ONU) pour l’Afrique de l’Ouest, le ghanéen Mohamed Ibn Chambas a également été récusé par l’opposition togolaise. Très lié à la famille Gnassingbé lorsqu’il était secrétaire exécutif, puis président de la Commission de la CEDEAO (2002-2009), ce dernier est suspecté d’être l’un des architectes du compromis politique ayant permis au fils de Gnassingbé Eyadéma, décédé en 2005, d’accéder au pouvoir dans des conditions rocambolesques et sanglantes la même année. Le 29 septembre, l’opposition a d’ailleurs déposé une plainte contre le diplomate ghanéen auprès du bureau d’éthique des Nations unies, à New York.
La même suspicion de parti-pris pèse sur Aïchatou Mindaoudou, ministre des affaires étrangères du Niger lors de la suc- cession dynastique au Togo. Du 10 au 13 octobre, cette ex-patronne de l’ONU en Côte d’Ivoire devait diriger une “mission politique” de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) à Lomé. Fin octobre, elle n’avait toujours pas mis les pieds dans la capitale craignant de violentes réactions des opposants. Depuis plusieurs semaines, ces derniers exigent le retour à la Constitution de 1992, qui prescrit une élection à deux tours et limite le nombre de mandats présidentiels à deux, l’extension du droit de vote aux Togolais de la diaspora et, ni plus ni moins, la démission de Faure Gnassingbé, qui en est à son troisième quinquennat.
Avec camerounweb