C’est un souffle donné aux projets communautaires au Togo. 200.000 dollars, environ 123 millions de francs CFA, ont été débloqués à une dizaine d’Organisations togolaises de la société civile (OSC), dans le cadre de la 7ème phase du Programme de micro-financements du Fonds pour l’environnement mondial (PMF / FEM), pilotée par le bureau du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Au nombre de 8, ces Organisations non-gouvernementales (ONG) ont signé des protocoles de financements avec la représentante-résidente du PNUD, Khardiata Lo N’Diaye, en présence du secrétaire général du ministère de l’environnement Sama Boundjouw, représentant son ministre.
« En félicitant les 8 ONG qui ont été sélectionnées, je voudrais leur dire que nous sommes très soucieux de l’impact de ces projets sur le terrain. Même si ces projets sont portés par des associations, ce que le FEM et le PNUD visent, ce sont les populations bénéficiaires. Et nous ne souhaitons pas que ces projets soient juste des projets administratifs, mais que l’essentiel des ressources qui sont mobilisées servent à des activités concrètes sur le terrain et qu’au bout des projets, les communautés puissent nous dire que c’est réellement leur projet », a confié la représentante-résidente du PNUD, expliquant pourquoi les fonds ont été directement alloués aux OSC.
Selon elle, les fonds octroyés sont destinés à appuyer les initiatives communautaires innovantes et surtout les projets participant à la conservation de la diversité biologique, la lutte contre les changements climatiques, la dégradation des terres, la protection des eaux internationales, la prolifération des déchets chimiques et contribueront au développement socio-économique des communautés à la base.
C’est-à-dire que le PNUD imposera un mécanisme de suivi efficient aux financements afin que les clauses des protocoles signés qui les destinent à la protection de l’environnement, soient scrupuleusement respectées.
Des projets environnementaux privilégiés
Les projets retenus dans le cadre du financement du PNUD n’ont pas été choisis par hasard, comme le confirme Salifou Bounele, qui représentait l’ONG Songou-Man. C’est plutôt à l’issue d’un processus concurrentiel de sélection qui a privilégié les angles comme la gestion des écosystèmes fragiles, la conservation des forêts sacrées, le développement de la foresterie rurale, la production d’une gamme de produits à base de fruits du Neem, l’électrification rurale par l’énergie solaire et la vulgarisation de bonne pratique de gestion durable des terres.
« Nous sommes dans la région des savanes et les conséquences du changement climatique ont beaucoup touché nos communautés qui sont pour la plupart agricoles. Depuis 2010, nous avons entrepris le reboisement communautaire et familial pour ramener le couvert végétal, mais aussi le compostage pour réhabiliter les sols complètement dégradé. Ce financement va nous permettre de montrer aux populations comment rétablir les écosystèmes de base », a indiqué l’acteur social.
Selon lui, ce financement est le troisième dont sa structure bénéficie dans le cadre du PMF / FEM. Une preuve d’une marque de confiance dans l’ONG, à laquelle, Sama Boundjouw a exhorté les nouveaux bénéficiaires. « La confiance n’est pas un produit qu’on achète dans les boutiques, mais elle se mérite à travers la transparence dans la gestion des fonds et les impacts sur le terrain au regard des actions menées. Je vous exhorte à travailler dans ce sens pour qu’on puisse renforcer le partenariat avec les partenaires techniques et financiers », a conseillé le Secrétaire général du ministère de l’environnement.
Depuis 2009, le PMF/FEM soutient et accompagne les projets innovants mis sur pied par les OSC à travers tout le Togo. En décembre 2015, il a soutenu un nombre record de 71 initiatives communautaires pour un peu plus de 2 millions de dollars.