Exilé ivoirien vivant au Mali, déclaré personna non grata au Sénégal pour avoir demandé au président Wade de quitter le pouvoir, Tiken Jah Fakoly est un artiste engagé.
D’où sans doute le style reggae choisi comme mode d’expression.
Celui qui dit sans fausse modestie « jouer pour éveiller les consciences » a été consacré meilleur artiste world en 2003.
Loin de son quartier de Yopougon (Abidjan), il continue de dénoncer les inégalités du système à travers ses albums Mangercratie en 1996, Cours d’histoire en 1999, Le caméléon en 2000, Françafrique en 2002 et Coup de gueule en 2004.
Des titres révélateurs de l’existence tourmentée de ce dioula, originaire du nord de la Côte d’Ivoire, et qui a vécu la scission de son pays.
A la manière d’un Bob Marley, son idole, qui avait organisé en son temps un grand concert de la réconciliation en Jamaïque, Tiken Jah en fera-t-il de même après les élections du 30 novembre prochain (probable report des élections voir article Les Afriques ) à Abidjan ?
avec lesafriques