Quatre semaines après l’ouverture, le 31 octobre, des offres pour la privatisation de 90 % de la Compagnie ivoirienne de développement des textiles (CIDT), dirigée par Mamadou Coulibaly, la présidence, qui gère le dossier en direct, n’a toujours pas fait son choix.
De quoi provoquer une certaine fébrilité dans la filière.
Selon nos sources, les trois sociétés candidates ont soumis les propositions suivantes : l’Union industrielle textile de Côte d’Ivoire (Utexi), la société de l’entrepreneur ivoirien Vassiriki Konaté, en lice depuis un an déjà pour la reprise, a présenté la meilleure offre, à 8 milliards de F CFA (12,2 millions d’euros). Ce dernier, que nous avons joint, milite pour pouvoir s’approvisionner en coton ivoirien, aujourd’hui intégralement vendu sur le marché international.
Acteur majeur du marché, la Compagnie ivoirienne de coton (COIC), de Daouda Soukpafolo, est arrivée en deuxième position avec une offre de 5 milliards de F CFA. COIC rencontrerait toutefois des difficultés pour obtenir des garanties auprès de Coris Bank. Entrepreneur originaire de Korhogo, Daouda Soukpafolo est un proche ami du maire de cette ville, Amadou Gon Coulibaly, le puissant secrétaire général de la présidence. COIC était injoignable à l’heure du bouclage de cet article.
nfin, la Société d’exploitation cotonnière (SECO SA), filiale du géant singapourien Olam International, a déposé la troisième offre (2,3 milliards de F CFA).
Le comité de privatisation présidé par Christian Koffi compte sur le repreneur de la CIDT pour gérer, entre autres, l’important passif de la société, soit 27,9 milliards de F CFA de dettes, dont 17,9 milliards de F CFA dus à la Banque africaine d’import-export (AfreximBank).
Avec Jeune Afirque