Avoir une idée de start-up c’est bien… La tester, c’est mieux ! Freddy Rico, cofondateur de 1001startups livre ses conseils pour valider son idée de business en trois étapes.
Une idée de boîte ne vaut rien, c’est le passage à l’acte qui compte. Mais une start-up ne se construit pas sur une idée, mais plutôt sur une vision, un besoin client et surtout sur la possibilité de gagner de l’argent avec cette idée. Voici trois étapes incontournables pour valider votre projet, dans la droite ligne du célèbre lean start-up théorisé par Eric Ries.
Pour créer une boite rien ne vaut l’itération : on essaye, on se plante, on corrige, on recommence…
#1 Identifier le problème, la cible et la valeur ajoutée tout de suite
Pour tester votre idée, la première phase est celle de l’identification. Vous devez identifier à la fois le besoin de vos futurs clients, vos éléments différenciants, votre valeur ajoutée et enfin votre cible.
Votre idée est lumineuse, c’est sûr… Mais êtes-vous sûr qu’elle répond vraiment au besoin d’un client ? Pour valider cette dimension, il va falloir observer, enquêter, analyser et surtout garder sa lucidité. L’enthousiasme créé par une idée géniale agit comme un brouilleur d’ondes qu’il faut savoir désactiver pour comprendre les besoins réels de vos futurs clients. Il est nécessaire de faire parler vos futurs clients avant même de leur expliquer votre idée. Vous identifierez ainsi les problèmes à résoudre pour proposer la solution idéale !
On ne commence jamais une startup avec un produit ou un service qui s’adresse à tout le monde : il faut choisir un cœur de cible, sous peine de s’épuiser pour rien. Quand on veut parler à tout le monde, on ne parle à personne, surtout quand on n’a pas des millions ! Vous devez ensuite identifier votre proposition de valeur. Quelle est la principale valeur ajoutée de votre offre pour répondre au problème rencontré par ces clients ? Votre proposition de valeur doit convaincre votre client de sauter le pas de l’achat.
Enfin, vous devez identifier l’élément différenciant de votre idée. Le petit truc en plus qui vous démarque de la concurrence. Car oui, vous avez toujours des concurrents, même indirects. Ne prétendez donc jamais que vous êtes seuls sur votre marché. Cet élément différenciant peut résider dans l’approche innovante du marché, le modèle économique, la dimension collaborative ou encore la digitalisation d’un service physique…
#2 Votre idée vs le marché
Vous avez tout identifié, il faut maintenant confronter votre idée à la réalité ! En commençant par en parler… Et pas qu’à vos amis et votre famille, qui trouveront toujours tout ce que vous faites « très intéressant ». Cherchez les feedbacks, les avis, les pistes d’amélioration de personnes extérieures : les réseaux d’entrepreneurs, les concours ou encore les startup weekends constituent à ce titre des bonnes pistes pour recueillir des feedbacks.
Mais ne vous contentez pas que de ça, vous devez surtout vous adresser à votre cœur de cible. Comment ? En lançant par exemple une « landing page », une page web qui explique ce que vous voulez faire, comment et pourquoi, et qui permet de récolter l’adresse mail des personnes intéressées par votre idée. Qui sait, ces premiers contacts seront peut être des futurs clients ? Si vous n’avez pas les compétences techniques pour développer cette page, des outils gratuits comme Strinkingly ou Launchrock existent.
Ensuite, si votre cœur de cible répond bien à votre idée (et que vous recevez des tonnes d’e-mails), il est maintenant temps de l’exécuter en passant au test réel !
#3 Minimum Viable Product et premiers ratés
L’idée n’est SURTOUT PAS de développer un produit parfait, on est toujours en phase de test ! Il faut créer un MVP, le Minimum Viable Product, concrètement une version de votre produit ou de votre service dont vous avez honte (ou presque), mais qui reprend la « Key Feature », la fonctionnalité essentielle de votre idée. Comme le disait le fondateur de LinkedIn : « si vous êtes fier de votre produit quand vous le lancez, c’est qu’il est déjà trop tard ».
Un produit minimum est souvent la version manuelle du service qui sera ensuite automatisé. Par exemple, pour une marketplace de service aux particuliers, le meilleur test est de commencer par réaliser vous-même le service vendu sur une zone géographique restreinte. Un bon MVP vous permettra à la fois d’ajuster votre offre et votre modèle d’affaires (business model). Si vos clients payent pour utiliser le service que vous proposez, alors vous pourrez passer à la version élaborée ! Et faire de votre idée une startup florissante…
Freddy Rico est le cofondateur de 1001startups, une plate-forme d’experts, de ressources et de conseils pour les entrepreneurs. Expert en création de start-up, il a accompagné plusieurs d’entre elles de l’idée jusqu’au lancement.