Alors qu’Emmanuel Macron a encore récemment affirmé son souhait de renégocier l’accord sur le nucléaire iranien, Téhéran a menacé de reprendre l’enrichissement d’uranium à 20% si les Européens ne tenaient pas leurs promesses le concernant.
C’est un message en guise d’avertissement qu’a transmis le responsable de l’Organisation iranienne pour l’énergie atomique, Ali Akbar Salehi, aux Européens, concernant l’accord sur le nucléaire iranien (JCPOA, acronyme anglais de Joint Comprehensive Plan of Action).
«Si l’autre partie reste fidèle à ses promesses, nous tiendrons également nos promesses», a-t-il soutenu, dans des propos rapportés par l’agence de presse Reuters. «Nous espérons que la situation n’arrivera pas au point où nous devrions revenir à la pire option», a poursuivi Ali Akbar Salehi, précisant que Téhéran pourrait «commencer l’enrichissement [d’uranium] à 20%» le cas échéant.
Sa déclaration se veut une réponse directe à la ligne adoptée par les Européens sur la question, et défendue par Emmanuel Macron. Soulignant l’unité de Paris, Londres, Berlin mais aussi de l’UE sur le sujet, le président français a réaffirmé le 17 son souhait de compléter l’accord déjà existant. Le chef d’Etat veut y inclure trois points majeurs : un accord sur le nucléaire après 2025, un accord sur les activités balistiques de Téhéran et un accord concernant la présence régionale de l’Iran.
Le JCPOA a été conclu en juillet 2015, après de longues négociations entre les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, ainsi que l’Union européenne, et l’Iran. Le 8 mai, le président américain Donald Trump a annoncé que Washington s’en retirait. Téhéran a accepté de tenir ses engagements avec les autres signataires, mais a jusqu’à présent refusé de renégocier les termes de l’accord.
Avec rtfrance