Le Tchad a décidé d’adopter un “régime présidentiel” mardi à N’Djamena au cours d’un forum sur les réformes institutionnelles rassemblant les forces politiques, religieuses et sociales du pays, boycotté par l’opposition.
Les participants ont, dans leur majorité, opté pour l’application d’un régime présidentiel intégral au lieu du régime semi-présidentiel actuellement en vigueur.
Le passage au régime présidentiel prévoit une révision de la durée du mandat du président qui passe de 5 à 6 ans, renouvelable une fois.
Les projets de fédéralisation de l’Etat ont été abandonnés au profit d’un “Etat unitaire”, mais “fortement décentralisé”.
Le mandat des députés passe, lui, de 4 à 5 ans, renouvelable une fois. Des législatives repoussées depuis 2015 ont été promises pour 2018 par le président Idriss Déby Itno.
Dans ses conclusions, le forum préconise également un renforcement la place des femmes dans la vie politique tchadienne, pour “passer progressivement du principe actuel de quota à une parité intégrale”, a déclaré mardi le président Déby dans son discours de clôture.
La journée de la femme du 8 mars sera désormais chômée et payée.
En lieu et place d’un Sénat, un Haut conseil des collectivités territoriales décentralisées sera créé. Il sera composé de membres nommés et élus. Le Tchad sera désormais découpé en 17 “provinces”, contre 23 “régions” auparavant.
Dans un souci d‘économie, la Cour des comptes, le Conseil constitutionnel et la Haute cour de justice deviennent des chambres de la Cour suprême.
Lors de son discours d’ouverture, le 19 mars, Idriss Déby avait annoncé la création d’une 4e République. “Le socle de la nouvelle République a été posé”, s’est-il réjoui mardi.
Sa mise en place définitive suppose une nouvelle Constitution qui sera soumise à référendum.
Avec AFP