En présentant l’encours de la dette publique du Cameroun (6 527 milliards FCFA à mai 2018), le 5 juillet dernier, Richard Evina Obam, directeur général (DG) de la Caisse autonome d’amortissement (CAA), a fait une étude comparative de la dette du pays au cours de la période 1997-2017.
Se référant particulièrement à la période de décembre 2017, le DG de la CAA a indiqué que la dette publique du pays était évaluée à 6 203 milliards FCFA, soit 30% du PIB. Or, en 1997, soit 20 ans plus tôt, cet encours était de 6 000 milliards FCFA, soit 106% du PIB, un ratio supérieur à la norme communautaire Cemac fixée à 70%.
« A cette époque, la dette publique du Cameroun était élevée, parce que toute la production nationale restait insuffisante pour garantir le remboursement du capital de la dette contractée, d’où l’admission du Cameroun à l’initiative Ppte [Pays pauvre très endetté] », explique Richard Evina Obam.
Selon M. Evina Obam, les réformes économiques difficiles qui s’en sont suivies ont permis au Cameroun d’atteindre le point d’achèvement de cette initiative (Ppte), neuf ans plus tard, et de bénéficier d’importants réaménagements de sa dette. C’est ainsi qu’en 2007, l’encours de la dette publique n’était désormais plus que de 1 991 milliards FCFA, représentant moins de 20% du PIB.
« A partir de ce moment, la dette publique est demeurée sous contrôle et le pays s’est engagé à maintenir ce ratio en dessous de 35%, soit la moitié de l’exigence communautaire.», se réjouit le DG de la CAA, organe en charge de la gestion publique du Cameroun.
Avec agenceecofin