L’Union européenne, à travers son Programme de croissance et le développement durable, vient d’octroyer un financement de 200 millions de dollars à la Tanzanie. Cet investissement appuyé par plusieurs institutions dont la Banque allemande de développement (KfW) et l’Agence française de développement (AFD), est destiné au développement du secteur de l’énergie dans le pays d’Afrique de l’Est.
L’investissement a pour objectif principal d’accélérer la cadence d’électrification dans le pays qui est aujourd’hui de 100,000 connections par an environ. Une partie de cette enveloppe servira à financer un projet d’électrification d’un coût estimé à 47 millions de dollars dans les régions de Kagera, Geita et Kigoma dans le nord-ouest du pays.
Un autre projet, dont l’objectif est la mise en œuvre du programme énergétique national qui aspire au développement des mini-centrales hydroélectriques dans le sud du pays, des mini-centrales solaires sur les îles du lac Victoria ainsi que l’extension du réseau de transmission et de distribution électrique, bénéficiera également de ce financement. En dépit de son potentiel énergétique énorme, la Tanzanie accuse un fort retard en matière d’accès à l’énergie. Le pays est parmi les Etats africains où le taux d’accès à l’électricité reste encore très faible.
La Tanzanie, un pays “sombre” en dépit de son potentiel énergétique
Environ 24% seulement de la population ont accès à l’électricité sur l’ensemble du pays. Pourtant, la Tanzanie dispose de 4.7GW d’énergie électrique renouvelable issue de la conversion de l’énergie hydraulique, mais seulement 12% de cette énergie sont exploitées. Le pays dispose également de grandes surfaces d’ensoleillement de 4 à 7 KWh/m²/jour, du charbon dont les réserves sont estimées à 1.5 milliards de tonnes sans oublier ses importantes réserves de gaz naturel estimées à 55 TCF.
Partant de ce paradoxe, le chef de la délégation de l’UE en Tanzanie, Roeland Van de Geer, a promis un plus grand soutien aux autorités du pays pour rendre l’énergie disponible davantage aux foyers tanzaniens. Pour Roeland Van de Geer l’énergie fiable est essentielle à la réduction de la pauvreté.
Cependant, il faut préciser que si l’énergie est le principal domaine d’intervention de l’UE en Tanzanie dans le cadre de sa coopération avec le pays, d’autres secteurs comme l’agriculture et la gouvernance, ne sont pas négligés.
Avec latribune