Le président tanzanien, John Magufuli, a limogé le ministre des Mines et le directeur de l’agence publique d’audit minier, mercredi 24 mai, après avoir reçu un rapport sur la sous-évaluation par les compagnies minières de la valeur de leurs exportations, afin de payer moins d’impôts.
Un rapport remis au président tanzanien, mercredi, qui accuse les compagnies minières de sous-déclarer le poids des minerais bruts qu’elles exportent, afin de payer moins d’impôt, a conduit aux limogeages de plusieurs officiels responsables de ce secteur.
À commencer par le ministre des Mines, Sospeter Muhongo, que le président, John Magufuli, a limogé mercredi 24 mai.
Outre le ministre, le président a également renvoyé le secrétaire permanent au ministère des Mines, Justin Ntalikwa et demandé la dissolution du conseil d’administration de l’agence de contrôle du secteur minier de Tanzanie (TMAA).
Evasion fiscale
Le rapport remis au président mercredi souligne notamment les immenses pertes de recettes fiscales induites par les sous-déclaration des compagnies minières. Ce que nient les entreprises concernées.
Le rapport avait été commandé par la présidence et faisait suite à la décision, début mars, d’interdire l’exportation de minerais bruts, non transformés. Une interdiction qui concerne les minerais d’or et de cuivre et qui vise à développer le secteur de la minéralurgie tout en freinant la fuite illégale de ces minerais.
Obligation de transformer dans le pays
Cette mesure impacte douloureusement Acacia Mining, la principale compagnie minière du pays, qui accuse une perte quotidienne d’un million de dollars depuis son entrée en vigueur. D’autres compagnies n’ont pas les moyens d’installer des capacités de transformation de minerais dans le pays et sont condamnées à fermer.
Le pays produit de l’or, du cuivre, du nickel, des diamants ou encore de la tanzanite (pierre précieuse bleu violette). Le secteur minier génère près de 4% du PIB du pays.
Avec jeuneafrique