Le parlementaire et professeur d’économie, président du conseil d’administration du groupe SBM Holdings, Li Kwong Wing (photo), a indiqué que l’adhésion de l’ïle Maurice aux accords de préférences commerciales entre l’Union Européenne et les pays de la zone Afrique-Caraïbe-Pacifique a été le point de départ du miracle économique que représente l’Île Maurice aujourd’hui.
« Bien avant de rentrer dans le vaste marché que représente le Commonwealth, l’Île Maurice a pris l’option d’adhérer aux accords de Yaoundé (Cameroun) et de Lomé (Togo). Cette décision nous a ouvert les portes du marché européen sans aucune barrière de douane. Pour être sûr de bien le faire nous nous sommes concentrés sur le secteur du textile et avons attiré des investissements asiatiques », a fait savoir Mr Li Kwong à l’Agence Ecofin, en marge de l’assemblée générale annuelle d’Afrexim Bank qui se déroule à Kigali au Rwanda
Ce témoignage tranche avec les performances constatées dans d’autres pays membres de cet accord, notamment de l’Afrique francophone. Plusieurs de ces pays doivent encore faire face à des défis économiques et sont toujours sujets aux variations des conditions sur le marché international des matières premières.
Au-delà de l’adhésion de l’Île Maurice à des grands accords commerciaux, le président de SBM Holdings, un des plus importants groupes du Stock Exchange of Mauritius, indique que la réussite de son pays est aussi attribuable à une politique de change adaptée, à une bonne stratégie d’incitation à l’investissement et à une législation du travail assez souple.
Les résultats de ce choix sont perceptibles dans les indicateurs macro-économiques du pays. Ses exportations sont passées de 46 millions de roupies mauriciennes (MUR), soit 1,3 millions $ il y a 20 ans, à 44,6 milliards de MUR (1,26 milliard $) en 2015. Dans le même temps, le taux de chômage est passé de 20% en 1983, à seulement 3% en 2015.
Plusieurs pays africains tardent encore à tirer avantage de différents accords commerciaux, leurs accordant des droits de préférence sur certains marchés européens (Accords de Lomé) ou des Etats-Unis (AGOA). C’est dans ce contexte qu’est négocié le nouveau cadre des accords de partenariats économiques, contestés par une part importante des opinions africaines.
Avec agenceecofin