Le samedi 21 novembre 2015, les délégations de l’Union des Nouvelles Générations (UNG) de la Diaspora étaient réunies à Paris à l’invitation du secrétariat général adjoint en charge de la diaspora et du projet de société.
Il s’agissait pour ces responsables politiques de faire le point de l’année écoulée et envisager les perspectives pour celle à venir. Au cours de ces échanges fructueux, il a été décidé d’accentuer les efforts dans le combat pour la libération du président Gbagbo mais aussi de faire de l’Union des Nouvelles Générations une alternative crédible au régime actuel en Côte d’Ivoire qui a été fortement critiqué.
Cependant, bien avant les bilans, le prof Diaye Marc-Arthur enseignant chercheur en économie à l’université de Evry et conseiller du président de l’UNG a instruit l’assemblée sur l’apport de la diaspora dans le développement économique de la Côte d’ivoire.
Après lui, M. Achiraffou, ex ministre de l’intérieur du Comores et candidat à l’élection présidentielle a venir dans son pays a apporté son soutien à l’UNG et rappeler qu’il partage entièrement la vision du président Gbagbo qui prône la dignité et la souveraineté de l’Afrique.
Prenant la parole a son tour, le président Stéphane Kipré a tenu à rassurer les responsables de son parti sur l’orientation politique qui consiste a rester fidèle au combat du président Gbagbo. Il ira même plus loin en affirmant qu’on l’attaque aujourd’hui parce qu’il demeure aux cotés de celui qu’il appelle son mentor.
DISCOURS DU PRESIDENT STEPHANE KIPRE
Camarades responsables, militants et sympathisants de l’Union des Nouvelles Générations
Mesdames et messieurs les journalistes
Permettez moi de me soumettre aux civilités qui conviennent en de telles circonstances en remerciant tous ces camarades et journalistes qui ont accepté de sacrifier cette journée et la mettre au service de cette activité politique de l’UNG organisée par les délégations UNG de la diaspora.
J’aimerais profiter de cette opportunité que m’offre ces assises pour évoquer avec vous certains sujets de l’actualité politique ivoirienne notamment les attaques dont je fais l’objet de la part d’individus souvent issus du camp d’en face et malheureusement aussi de notre grande famille politique.
J’ai décidé de ne pas réagir à ces attaques mais il est important que je vous donne le profil psychologique de ceux qui m’attaquent et de ceux qui les envoient.
Quand j’ai quitté le MFA pour créer d’abord le For-MFA puis ensuite l’UNG, mes nouveaux alliés comme mes adversaires se sont dits : « Voici un opportuniste qui rejoint le camp Gbagbo parce que ce dernier est au pouvoir et qu’il a épousé sa fille ». Ces gens ne savent même pas où, quand et comment j’ai connu mon épouse mais se permettaient d’en parler. Ils n’ont pas compris que j’ai quitté le MFA dès lors que ce parti s’est mis dans une alliance qui n’avait pas pour objectif de conquérir le pouvoir démocratiquement pour l’exercer mais plutôt se rendre complices et même coupables des tueries en cours dans notre pays avec la rébellion. Camarades, la principale raison pour laquelle nous sommes partis du MFA, c’est le refus pour nous d’être des suppôts de l’impérialisme contre notre pays.
J’entendais par ci par là que jetais un parvenu qui n’était dans les grâces de la famille présidentielle que parce que j’étais le genre du président. Ces gens se lançaient dans des jugements de valeur à mon encontre, pariant même qu’une fois le bateau prenant l’eau de toutes parts je ferais partie de ceux qui l’abandonneraient. J’ai laissé prospérer ces attaques inutiles frisant souvent la méchanceté et venant de notre propre camp pour lequel chaque jour je m’investissais.
Quand survint la date du 11 Avril 2011 consacrant aux yeux du monde la laideur de l’impérialisme français et de la partialité de la France dans la crise postélectorale, c’est ceux qui s’autoproclamaient comme des fidèles parmi les fidèles qui ont quitté le bateau, devenant aujourd’hui les plus grands pourfendeurs du leader Laurent Gbagbo et de toute son œuvre de construction de la Côte d’Ivoire. Moi à qui on prédisait de quitter le navire dès qu’il allait taguer ; moi qu’on qualifiait d’opportuniste ; aujourd’hui j’y investis mon temps, mes ressources humaines, mes ressources financières et matérielles à la lutte de Laurent Gbagbo. Je le fais avec une conviction ferme et une volonté indescriptible de faire prospérer ce combat.
Vous remarquerez que ces attaques ne touchent jamais mes convictions politiques, mon rôle pour faire avancer la lutte pro Gbagbo mais plutôt ma vie privée. Je ne laisserai personne déverser sa haine venimeuse sur ma famille. En tant qu’homme politique je suis préparé à prendre des coups politiques, à avoir le dos large pour rester silencieux face aux attaques sur ma personne. J’en ai reçu pas mal depuis le MFA jusqu’à la création de l’UNG et même maintenant mais elles sont loin d’effriter mon mental de combattant tel que me l’a enseigné le Président Laurent Gbagbo. Je suis conscient qu’un arbre qui ne porte pas de bons fruits ne peut recevoir de pierre. Et le fait d’en recevoir, tant que je reste fidèle à mes convictions et à mon attachement à Laurent Gbagbo et à son combat, est pour moi un gain et un honneur.
On croit pouvoir m’atteindre moralement en s’en prenant à ma femme mais ces gens oublient que toute sa vie, elle a grandi dans la sphère politique. Elle a vécu au quotidien toutes les critiques et les brimades contre son père et sa mère. Elle est donc préparée psychologiquement à faire face à toutes les critiques qui nous visent. Très souvent, nous en rions et c’est elle qui me rassure sur la futilité de ces vaines tentatives.
Comme on ne peut pas donc attaquer Stéphane Kipré sur sa conviction politique, on l’attaque par le mensonge. On se sert du mensonge pour tenter d’abattre la vérité. On dit que j’aurais détourné l’argent de la Côte d’Ivoire sans jamais expliquer par quel procédé puisque jamais je n’ai été aux commandes d’une structure publique.On dit que j’aurais imité la signature d’un ministre dans une sombre histoire de cacao et pourtant durant toute la procédure judiciaire, jamais mon nom n’a été cité une seule fois même par ceux qui m’accusent aujourd’hui et qui était pourtant impliqués. Je voudrais lancer un défi à ceux qui m’accusent de détournement et qui en détiennent les preuves de saisir la justice nationale ou internationale afin que la lumière soit faite.
Ou sont passés tous ces gens devenus riches grâce au président Gbagbo ? Combien sont ses anciens collaborateurs qui prennent des nouvelles du président Gbagbo aujourd’hui à La Haye ? Combien se soucient de savoir ce qu’il mange ? Combien appellent ses enfants et petits enfants pour avoir de leurs nouvelles et leurs remonter le moral dans cette dure épreuve où leurs deux parents sont en prison ? Etre de gauche, c’est d’abord l’humanisme, la solidarité. Où sont passées ces valeurs chez ces gens qui crachent aujourd’hui sur le président Gbagbo ?
S’il y a une chose que j’ai apprise du président Gbagbo est qu’il faut toujours se donner le moyen de ses ambitions et c’est pourquoi en dehors de mes activités politiques, je m’investi professionnellement pour avoir les moyens de soutenir notre cause. Sachez que ni moi ni notre parti ne seront jamais ébranlés par ces attaques. Bien au contraire !
Camarades délégués, chers responsables du parti, restez sereins comme moi et ne répondez pas à la médisance. Continuons de soutenir le président Gbagbo et de travailler à faire de notre parti une alternative crédible. Restons dans le débat politique constructif car au grand désarroi de ceux qui me pourfendent aujourd’hui, jamais je n’abandonnerai le président Gbagbo ! Jamais je n’abandonnerais le combat pour une Côte d’Ivoire libre et souveraine.
Source: UNG