Le Ghana affichera une hausse, sur le papier, de 40% de son PIB par rapport à l’année dernière, lorsque le pays aura achevé l’opération de révision de ses données de production économique en septembre.
Le Produit intérieur brut (PIB) du Ghana devrait connaitre une hausse comprise entre 30% et 40% de plus après la révision des données, selon une annonce officielle du 18 juillet faite par des responsables gouvernementaux. Le pays qui est l’un des principaux exportateurs de matières premières recalculera son PIB sur la base des données de 2013 au lieu de celles de 2006. Les résultats devraient refléter plus précisément l’activité récente dans les secteurs du pétrole, des technologies de la communication et de la construction, selon le bureau des statistiques. « L’indication est que la révision de cette année devrait ajouter 30% ou plus à la taille de l’économie … Cela pourrait aller jusqu’à 40% », selon une déclaration d’un haut responsable proche de l’équipe de gestion économique du gouvernement à Reuters.
Hausse du PIB de 43,4 milliards à 63,4 milliards de dollars
Les informations viennent conforter l’étude de l’institut de recherche ghanéen, la Databank Reseach sur la gestion de la dette publique du Ghana qui, en juin dernier, faisait état d’une réévaluation à la baisse de la dette du pays, après révision. Selon cette étude réalisée par l’institut de recherche ghanéen Databank Reseach sur la gestion de la dette publique du Ghana en 2017, le PIB du pays pourrait être réévalué de 30 à 45% suite à une nouvelle révision de l’année de base utilisée pour le calcul des comptes nationaux. La mise en place de ces nouvelles bases de calculs devrait accroître le poids économique du pays de 43,4 milliards de dollars enregistrés en 2017 à environ 63,3 milliards de dollars, selon la Databank Reseach. Sur la période 2017, le FMI a estimé l’économie ghanéenne de 47 milliards de dollars et la classe 11ème en Afrique, derrière celle de la Tanzanie.
Baisse mécanique des ratios de la dette du pays
L’un des avantages de cette révision est la réduction automatique des niveaux de déficit et de la dette du pays. L’un des inconvénients est que les recettes fiscales déjà faibles du Ghana, en tant que ratio du PIB, vont s’affaiblir encore comparé à la moyenne régionale alors que le pays a entamé une vaste politique de recouvrement fiscal conformément aux directifs du FMI. En 2010, le Ghana grand producteur de cacao et d’or a connu une hausse de 60% de son PIB – lorsque le pays a révisé ses comptes nationaux – pour rejoindre le club des pays à revenu intermédiaire.
Avec latribuneafrique