A l’occasion du 2ème sommet des start-up organisé par Challenges ce jeudi, la rédaction revient sur les 10 plus grosses opérations de ces six derniers mois. Toutes sont supérieures à 10 millions d’euros, ce qui prouve que la France est bien une terre propice aux jeunes pousses, et bientôt aux licornes.
“La France, start-up nation” est une réalité, plus un moto, comme l’a si justement rappelé Vincent Beaufils, directeur de la rédaction de Challenges, en introduction du 2ème sommet des start-up organisé ce jeudi au Palais Brongniart, à Paris. “C’est une super tendance, c’est génial. Nos start-up françaises arrivent à lever des dizaines de millions d’euros auprès de fonds français et ne sont ainsi plus forcément obligées d’aller trouver des fonds anglo-saxons”, s’enthousiasme Morgann Lesné, associé au sein de la banque d’affaires Cambon Partners, partenaire de Challenges sur le Radar des valos, baromètre de valorisations des start-up françaises.
En effet, au cours de ces six derniers mois, une douzaine de jeunes pousses hexagonales ont procédé à des levées de fonds supérieures à 10 millions d’euros. Des montants encore inimaginables à cette échelle il y a deux ans. Certaines d’entre elles ont levé auprès notamment de fonds d’investissements et corporate français, comme Travelcar, qui a réuni 15 millions auprès de la MAIF et PSA, Qwant dont 15 millions sur les 38,5 levés l’ont été auprès de la Caisse des Dépôts ou encore Actility qui a réussi à faire entrer le fonds d’investissement de la famille Mulliez, Creadev, dans son capital. Idinvest, BPIfrance et la Caisse des dépôts, notamment, se révèlent actuellement particulièrement dynamiques sur ces opérations d’envergure.
“Dans l’Internet des objets, l’intelligence artificielle et l’analyse de données notamment, la France peut tout à fait viser un leadership mondial. Nous avons d’excellents ingénieurs pour développer ces entreprises. Il n’y a donc aucune raison pour que la France ne rattrape pas le Royaume-Uni en termes d’investissements et de licornes”, assure Morgann Lesné. D’autant que les grandes entreprises françaises viennent de plus en plus souvent en relais des fonds d’investissements et se lancent dans le corporate venture. “Elles ont compris que les petites structures étaient le meilleur terreau à l’innovation et veulent y participer”, complète Morgann Lesné, dont la banque d’affaires accompagne également les grandes entreprises qui souhaitent travailler avec des jeunes pousses.
Avec challenges