Point commun de ProcessOut, Bird Office et Supermood? Les trois lauréats 2017 du concours Start-up Elevator de Publicis Conseil ont imaginé des services innovants pour les entreprises: gestion des flux de paiements électroniques, réservation de sites pour des séminaires et sondage en ligne pour les salariés.
Les futurs champions numérique français ne rêvent pas tous de conquérir le marché grand public. Le créneau des services spécialisés en ligne aux entreprises offrent des créneaux tout à fait solvables comme en témoignent les succès de Criteo ou de Talend, désormais cotées outre-Atlantique au Nasdaq.
Les trois jeunes pousses, lauréates 2017 du concours Start-up Elevator qu’organise chaque année Publicis Conseil, sont exactement sur cette ligne. Elles ont pour point commun d’avoir conçu et lancé des services internet innovants, censés soulager la vie quotidienne des entreprises.
ProcessOut: créée en 2015 par un groupe de jeunes ingénieurs en informatique, cette fintech a choisi d’optimiser les systèmes de paiement électronique des sociétés ayant une activité d’e-commerçant. La société a mis 18 mois à développer sa technologie qui aiguillent les transactions vers les modes de règlement en ligne les plus adaptés à chaque situation.
L’enjeu? Juguler les refus de paiement en ligne, notamment à l’international et optimiser les commissions bancaires en choisissant le mode de paiement (Paypal, carte bancaire,…) qui générera le moins de frais pour l’e-commerçant. “Nous nous adressons aux entreprises qui n’ont pas les moyens d’embaucher des équipes dédiées à la gestion de paiement” explique Grégoire Delpit, dirigeant de cette jeune société qui s’apprête à lever des fonds auprès de business angels pour financer se croissance.
“Nous avons lancé notre service en janvier 2017 et avons actuellement plus de 100 entreprises qui nous utilisent dont des entreprises comme Cheerz, Dashlane, Datadog, Aircall, Petit Bambou ou Mailjet” souligne le jeune dirigeant de Process Out dont le modèle économique repose sur une commission prélevée sur les transactions transitant par son service en ligne.
Bird Office: fondée en 2013, la start-up se présentait à l’origine comme “l’Airbnb du bureau”. Elle s’est focalisée au fil du temps sur la location à l’heure ou à la journée de locaux atypiques ou inhabituels, voire de salle de réunions inoccupées, pour l’organisation de séminaires ou de formation. “Les entreprises apprécient de sortir de manière régulière de leurs murs par exemple pour des séminaires de créativité. Elle cherche aussi du service c’est pourquoi on ajoute des prestations comme de la restauration servie par un chef étoilé s’il le faut” explique Arnaud Katz, cofondateur de Bird Office sur l’antenne de BFMBusiness.
La plate-forme internet a choisi un modèle économique classique d’intermédiation. Elle se rémunère sur les locations en ligne effectuées grâce à elle. La start-up a réussi un joli “coup” en signant un partenariat avec BNP Paribas à l’été 2017. La banque expérimente la location de locaux parisiens inoccupés qui peuvent être réservés une journée entière pour 1 euro symbolique via Bird Office. Ce service (quasi) gratuit est réservé en priorité à la clientèle entreprises de la banque, les autres sociétés pouvant l’utiliser à un tarif attractif.
Supermood: fondée en 2015, cette jeune pousse a pour spécialité le sondage express en ligne de salariés pour le compte de leurs employeurs. Sa plateforme internet génère des questionnaires courts auxquels peuvent répondre les collaborateurs des sociétés qui utilisent de service. Leur fréquence peut être hebdomadaire ou mensuelle. “En misant sur des sondages anonymes comportant de trois à cinq questions, on obtient un taux de réponse de 80%” explique Kevin Bourgeois, cofondateur avec Robin Nicollet, de la start-up. Le client peut élaborer ses propres questions ou s’inspirer de jeux de questions mis au point par la start-up avec des psychologues du travail.
Ce service est prisé par les entreprises qui souhaitent sonder les salariés sur un projet ou un changement interne, voire désamorcer en amont des sujets à problème. Les thèmes abordés peuvent varier: du sondage sur un déménagement à venir à m’étude d’opinion sur un projet de transformation numérique interne.
Certains questionnaires déjà élaborés ont aussi une dimension ludique (comme faire le portrait chinois de son entreprise, “si celle-ci était un animal….”) tout en permettant aux DRH de capter des signaux faibles sur l’ambiance réelle régnant dans l’entreprise. “Parmi nos 65 entreprises clientes, un tiers appartient au CAC 40” souligne le jeune dirigeant de Supermood. Sa société prévoit de passe le cap du million d’euros de chiffre d’affaires cette année.
Avec bfmbusiness